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Titre : Les Agneaux du Seigneur Auteurs : Yasmina Khadra, Auteur Editeur : Julliard, 2010 Collection : Importance : 215 p. Langues : Français Résumé : Ghachimat est un village de l'Algérie d'aujourd'hui : on se connaît depuis l'enfance, on se jalouse et on se jauge. On s'affronte en secret pour obtenir la main d'une fille. On déteste ceux qui ont réussi, on méprise ceux qui sont restés dans la misère. On étouffe sous le joug d'une tradition obsolète. On ne s'émeut guère des événements qui embrasent la capitale.
Mais il suffit du retour au pays d'un enfant fanatisé, pour que les habitants de Ghachimat basculent dans le crime collectif, portés par le ressentiment et la rancœur.
Et c'est ainsi que, progressivement, des garçons bien tranquilles deviennent des tueurs en série...
Ghachimat, une petite bourgade juché sur le flanc de montagne, vit des jours paisibles. Ces enfants, mal éduqué, abandonné par l'état, sont la proie parfaite d'"Idéalistes" dont le but est l'établissement d'un état Islamique soucieux du bien être de ses citoyens. L'idéal se transformera en boucherie, en hécatombe, en malheur, en larmes et en déchirement. L'histoire de ce petit village est à l'image de ce que vécut l'Algérie durant la décennie noire de la guerre civile.
"Ghachimat, paisible bourgade algérienne, va en quelques mois basculer dans la barbarie. Un enfant du pays, sorti de prison, revient à Ghachimat pour y introduire les idées des Frères Musulmans. L'irréversible métamorphose de doux agneaux en monstres sanguinaires est amorcée. «Si tu veux miser sur un monstre qui dure, choisis-le parmi les plus démunis.» Cet homme-monstre, c'est Zane, nain-vautour sujet depuis toujours aux moqueries, sorte de «grand dégoût collecteur» qui va trouver l'occasion de se venger. Yasmina Khadra est un pseudonyme adopté par l'auteur qui vit en Algérie. On a appris depuis peu qu'il s'agit d'un homme. Dans son récit, il décrit implacablement la montée de la terreur, le noyautage systématique d'une communauté par les islamistes. L'horreur est quotidienne, et la frontière ténue entre victimes et bourreaux."
http://www.lexpress.fr/culture/livre/les-agneaux-du-seigneur_801747.htmlMots-clés : thème littéraire Algérie 20ème siècle milieu rural tradition tolérance fanatisme intégrisme violence violation des droits de l'homme confli psychique mal de vivre Maghreb guerre civile pauvreté intégrisme religieux Arabes musulmans terrorisme Type : texte imprimé ; fiction En ligne : http://www.limag.refer.org/Volumes/KhadraYasminaToutSur.PDF Les Agneaux du Seigneur [texte imprimé] / Yasmina Khadra, Auteur . - [S.l.] : Julliard, 2010 . - 215 p.. - (Pocket) .
ISBN : 978-2-266-20491-0 : 6.00
Langues : Français
Résumé : Ghachimat est un village de l'Algérie d'aujourd'hui : on se connaît depuis l'enfance, on se jalouse et on se jauge. On s'affronte en secret pour obtenir la main d'une fille. On déteste ceux qui ont réussi, on méprise ceux qui sont restés dans la misère. On étouffe sous le joug d'une tradition obsolète. On ne s'émeut guère des événements qui embrasent la capitale.
Mais il suffit du retour au pays d'un enfant fanatisé, pour que les habitants de Ghachimat basculent dans le crime collectif, portés par le ressentiment et la rancœur.
Et c'est ainsi que, progressivement, des garçons bien tranquilles deviennent des tueurs en série...
Ghachimat, une petite bourgade juché sur le flanc de montagne, vit des jours paisibles. Ces enfants, mal éduqué, abandonné par l'état, sont la proie parfaite d'"Idéalistes" dont le but est l'établissement d'un état Islamique soucieux du bien être de ses citoyens. L'idéal se transformera en boucherie, en hécatombe, en malheur, en larmes et en déchirement. L'histoire de ce petit village est à l'image de ce que vécut l'Algérie durant la décennie noire de la guerre civile.
"Ghachimat, paisible bourgade algérienne, va en quelques mois basculer dans la barbarie. Un enfant du pays, sorti de prison, revient à Ghachimat pour y introduire les idées des Frères Musulmans. L'irréversible métamorphose de doux agneaux en monstres sanguinaires est amorcée. «Si tu veux miser sur un monstre qui dure, choisis-le parmi les plus démunis.» Cet homme-monstre, c'est Zane, nain-vautour sujet depuis toujours aux moqueries, sorte de «grand dégoût collecteur» qui va trouver l'occasion de se venger. Yasmina Khadra est un pseudonyme adopté par l'auteur qui vit en Algérie. On a appris depuis peu qu'il s'agit d'un homme. Dans son récit, il décrit implacablement la montée de la terreur, le noyautage systématique d'une communauté par les islamistes. L'horreur est quotidienne, et la frontière ténue entre victimes et bourreaux."
http://www.lexpress.fr/culture/livre/les-agneaux-du-seigneur_801747.htmlMots-clés : thème littéraire Algérie 20ème siècle milieu rural tradition tolérance fanatisme intégrisme violence violation des droits de l'homme confli psychique mal de vivre Maghreb guerre civile pauvreté intégrisme religieux Arabes musulmans terrorisme Type : texte imprimé ; fiction En ligne : http://www.limag.refer.org/Volumes/KhadraYasminaToutSur.PDF Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 41944 R KHA Livre 1. Fictions 1. Romans Disponible ALLEE DU ROI : SOUVENIRS DE FRANCOISE D'AUBIGNE MARQUISE DE MAINTENON EPOUSE D / Françoise Chandernagor / Julliard (1995)
Titre : ALLEE DU ROI : SOUVENIRS DE FRANCOISE D'AUBIGNE MARQUISE DE MAINTENON EPOUSE D Auteurs : Françoise Chandernagor, Auteur Editeur : Julliard, 1995 Collection : Pocket num. 2227 Importance : 690p. Langues : Français Résumé : COMPOSE D'APRES LA CORRESPONDANCE DE LA MARQUISE, UN FASCINANT RECUEIL DE MEMOIRES IMAGINAIRES. UN BOULEVERSANT PORTAIT DE FEMME DU 17EME, DE LA MARTINIQUE AUX LAMBRIS DE VERSAILLES. Mots-clés : thème littéraire 17e siècle Niveau : Lycée Type : texte imprimé ; fiction Genre : roman historique ALLEE DU ROI : SOUVENIRS DE FRANCOISE D'AUBIGNE MARQUISE DE MAINTENON EPOUSE D [texte imprimé] / Françoise Chandernagor, Auteur . - [S.l.] : Julliard, 1995 . - 690p.. - (Pocket; 2227) .
ISBN : 978-2-266-06787-4 : 41,00
Langues : Français
Résumé : COMPOSE D'APRES LA CORRESPONDANCE DE LA MARQUISE, UN FASCINANT RECUEIL DE MEMOIRES IMAGINAIRES. UN BOULEVERSANT PORTAIT DE FEMME DU 17EME, DE LA MARTINIQUE AUX LAMBRIS DE VERSAILLES. Mots-clés : thème littéraire 17e siècle Niveau : Lycée Type : texte imprimé ; fiction Genre : roman historique Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 11099 RH CHA Livre 1. Fictions 1. Romans Disponible
Titre : Une Année chez les Français Auteurs : Fouad Laroui, Auteur Editeur : Julliard, 2010 Collection : Importance : 286 p. Note générale : Sélection Prix Bourdelle Poche 2011-12 Langues : Français Résumé : C’est en 1970 que le ciel tombe sur la tête du petit Mehdi. Ébloui par l’intelligence et la boulimie de lecture de son jeune élève, son instituteur s’est battu pour lui obtenir une bourse dans le prestigieux lycée Lyautey de Casablanca, réservé aux enfants des hauts fonctionnaires français et des familles les plus influentes du régime marocain. Pauvre, libre, heureux, Mehdi a passé ses dix premières années au pied de l’Atlas. Il n’envisageait rien d’autre que de continuer à jouir de l’existence. Du jour où son oncle l’abandonne à l’entrée du lycée, la découverte du mode de vie des Français est pour lui un véritable choc culturel. Entre "Le Petit Chose" et "Le Petit Nicolas", l’histoire émouvante et cocasse d’un enfant propulsé dans un univers aux antipodes de celui de sa famille. Mots-clés : thème littéraire Maroc 1970- société coloniale enfance éducation pauvreté classe sociale inégalité sociale choc culturel comportement social humour français France racisme relation adulte-jeune Thème de fiction : apprentissage de la vie Type : texte imprimé ; fiction En ligne : http://www.emarrakech.info/Le-roman-de-Fouad-Laroui-Une-annee-chez-les-Francais- [...] Une Année chez les Français [texte imprimé] / Fouad Laroui, Auteur . - [S.l.] : Julliard, 2010 . - 286 p.. - (Pocket) .
ISBN : 978-2-266-21865-8 : 8,40 €
Sélection Prix Bourdelle Poche 2011-12
Langues : Français
Résumé : C’est en 1970 que le ciel tombe sur la tête du petit Mehdi. Ébloui par l’intelligence et la boulimie de lecture de son jeune élève, son instituteur s’est battu pour lui obtenir une bourse dans le prestigieux lycée Lyautey de Casablanca, réservé aux enfants des hauts fonctionnaires français et des familles les plus influentes du régime marocain. Pauvre, libre, heureux, Mehdi a passé ses dix premières années au pied de l’Atlas. Il n’envisageait rien d’autre que de continuer à jouir de l’existence. Du jour où son oncle l’abandonne à l’entrée du lycée, la découverte du mode de vie des Français est pour lui un véritable choc culturel. Entre "Le Petit Chose" et "Le Petit Nicolas", l’histoire émouvante et cocasse d’un enfant propulsé dans un univers aux antipodes de celui de sa famille. Mots-clés : thème littéraire Maroc 1970- société coloniale enfance éducation pauvreté classe sociale inégalité sociale choc culturel comportement social humour français France racisme relation adulte-jeune Thème de fiction : apprentissage de la vie Type : texte imprimé ; fiction En ligne : http://www.emarrakech.info/Le-roman-de-Fouad-Laroui-Une-annee-chez-les-Francais- [...] Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 44588 RS LAR Livre 1. Fictions 1. Romans Disponible
Titre : Ce que le jour doit à la nuit Auteurs : Yasmina Khadra, Auteur Editeur : Julliard, 2010 Collection : Importance : 441 p. Langues : Français Résumé : Alors que Younes n’a que neuf ans, son père, paysan ruiné par un spéculateur autochtone, perd ses terres ancestrales. Accablé, l’homme doit se résoudre à confier son enfant à son frère, un pharmacien parfaitement intégré à la communauté pied-noir d’une petite ville de l’Oranais. Le sacrifice est immense. En abandonnant son fils, l’homme perd du même coup le respect de lui-même.
Mais les yeux bleus de Younes et son physique d’ange l’aident à se faire accepter par cette communauté aisée de province. Rebaptisé Jonas, il grandit parmi de jeunes colons dont il devient l’inséparable camarade. Il découvre avec eux les joies de l’existence et partage leurs rêves d’adolescents privilégiés que ni la Seconde Guerre Mondiale ni les convulsions d’un nationalisme arabe en pleine expansion ne perturbent. Jusqu’au jour où revient au village Émilie, une jeune fille splendide qui va devenir la vestale de nos jeunes gens. Naîtra ainsi une grande histoire d’amour qui mettra à rude épreuve la complicité fraternelle des quatre garçons, écartelés entre la loyauté, l’égoïsme et la rancune que la guerre d’Indépendance va aggraver.
La révolte algérienne sera, pour Younes-Jonas, sanglante et fratricide. Il refusera de laisser détruire l’amitié exceptionnelle qui l’unit à ces jeunes pieds-noirs ; il ne pourra tourner le dos à cet oncle et à cette tante qui lui ont offert une vie meilleure ; mais jamais il n’acceptera non plus de renoncer aux valeurs inculquées par son père : la fierté, la déférence envers ses ancêtres et les coutumes de son peuple, le respect absolu de la parole donnée, et, ce, quitte à mettre en péril l’amour déchirant qu’il a pour Émilie.
Avec la verve romanesque qu’on lui connaît, Yasmina Khadra éclaire d’un nouveau jour ce conflit ayant opposé deux peuples amoureux d’un même pays. La grande originalité de cette saga qui se déroule de 1930 à nos jours repose sur une courageuse défense de cette double culture franco-algérienne que l’Histoire a, de part et d’autre, trop souvent cherché à renier.
http://www.bibliosurf.com/Ce-que-le-jour-doit-a-la-nuitMots-clés : thème littéraire Algérie 1930- société coloniale enfance enfant : famille amitié amour guerre d'Algérie : 1954- 1962 guerre d'indépendance pied-noir conflit psychique vie sociale relation sociale perception d'autrui jeunesse bande de jeunes Type : texte imprimé ; fiction En ligne : http://www.lexpress.fr/culture/livre/les-vingt-meilleurs-livres-de-l-annee_81533 [...] Ce que le jour doit à la nuit [texte imprimé] / Yasmina Khadra, Auteur . - [S.l.] : Julliard, 2010 . - 441 p.. - (Pocket) .
ISBN : 978-2-266-19241-5 : 8.00
Langues : Français
Résumé : Alors que Younes n’a que neuf ans, son père, paysan ruiné par un spéculateur autochtone, perd ses terres ancestrales. Accablé, l’homme doit se résoudre à confier son enfant à son frère, un pharmacien parfaitement intégré à la communauté pied-noir d’une petite ville de l’Oranais. Le sacrifice est immense. En abandonnant son fils, l’homme perd du même coup le respect de lui-même.
Mais les yeux bleus de Younes et son physique d’ange l’aident à se faire accepter par cette communauté aisée de province. Rebaptisé Jonas, il grandit parmi de jeunes colons dont il devient l’inséparable camarade. Il découvre avec eux les joies de l’existence et partage leurs rêves d’adolescents privilégiés que ni la Seconde Guerre Mondiale ni les convulsions d’un nationalisme arabe en pleine expansion ne perturbent. Jusqu’au jour où revient au village Émilie, une jeune fille splendide qui va devenir la vestale de nos jeunes gens. Naîtra ainsi une grande histoire d’amour qui mettra à rude épreuve la complicité fraternelle des quatre garçons, écartelés entre la loyauté, l’égoïsme et la rancune que la guerre d’Indépendance va aggraver.
La révolte algérienne sera, pour Younes-Jonas, sanglante et fratricide. Il refusera de laisser détruire l’amitié exceptionnelle qui l’unit à ces jeunes pieds-noirs ; il ne pourra tourner le dos à cet oncle et à cette tante qui lui ont offert une vie meilleure ; mais jamais il n’acceptera non plus de renoncer aux valeurs inculquées par son père : la fierté, la déférence envers ses ancêtres et les coutumes de son peuple, le respect absolu de la parole donnée, et, ce, quitte à mettre en péril l’amour déchirant qu’il a pour Émilie.
Avec la verve romanesque qu’on lui connaît, Yasmina Khadra éclaire d’un nouveau jour ce conflit ayant opposé deux peuples amoureux d’un même pays. La grande originalité de cette saga qui se déroule de 1930 à nos jours repose sur une courageuse défense de cette double culture franco-algérienne que l’Histoire a, de part et d’autre, trop souvent cherché à renier.
http://www.bibliosurf.com/Ce-que-le-jour-doit-a-la-nuitMots-clés : thème littéraire Algérie 1930- société coloniale enfance enfant : famille amitié amour guerre d'Algérie : 1954- 1962 guerre d'indépendance pied-noir conflit psychique vie sociale relation sociale perception d'autrui jeunesse bande de jeunes Type : texte imprimé ; fiction En ligne : http://www.lexpress.fr/culture/livre/les-vingt-meilleurs-livres-de-l-annee_81533 [...] Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 42176 R KHA Livre 1. Fictions 1. Romans Disponible
Titre : L'Ecrivain Auteurs : Yasmina Khadra, Auteur Editeur : Julliard, 2009 Collection : Importance : 286 p. Langues : Français Résumé : En 1964, un jeune adolescent algérien entre dans une école militaire oranaise. Son père, officier lui-même, a pour lui les plus hautes ambitions. Excellente recrue, le futur soldat se découvre néanmoins des dons inattendus. On se méfie d'un cadet passionné par le théâtre et la littérature. Comment le métier des armes peut-il s'accorder avec celui, si étrange, d'écrivain ?
Trente ans plus tard, le nom de Yasmina Khadra apparaît dans les librairies. Au plus fort de la tragédie algérienne, ses romans policiers témoignent de l'horreur. Qui massacre des innocents par milliers ? Dès lors, l'auteur masqué se devait de révéler sa véritable identité.
Voici le récit de la plus singulière des aventures, celle d'un enfant de troupe qui allait devenir ce témoin gênant, cet accusateur, ce grand écrivain.
"Depuis quelques années, Mohamed Moulessehoul, écrivain et par ailleurs commandant dans l'armée algérienne, signait ses romans d'un pseudonyme féminin, Yasmina Khadra. A l'occasion de la parution de ce livre, il a révélé son identité. Il vit actuellement en exil.
Dès les premières pages, on est emporté par la qualité de l'écriture et par la profondeur psychologique de ce récit autobiographique qui va des années qui ont suivi la guerre d'Algérie jusqu'au milieu des années soixante-dix.
Un matin de 1964, son père quitte Oran pour l'emmener en voiture, lui le fils adoré, âgé de six ans, à l'école des cadets d'El Mechouar. Il veut qu'il devienne officier, comme lui. Le monde de l'enfance choyée est balayé à l'instant où l'auteur franchit les portes de cette sinistre institution. L'auteur nous entraîne dans cet itinéraire très intériorisé qui le conduit à l'âge adulte, onze ans plus tard, avec des éclats de poésie et parfois d'humour.
Il décrit la brutalité de la vie à l'école des cadets : le clairon au petit matin, le matricule remplaçant le nom, la tonsure, les pieds gelés, la discipline infernale des gradés plus ou moins sadiques, les nuits remplis par les cauchemars des orphelins qui ont connus les horreurs de la guerre coloniale. Seuls l'amitié avec certains compagnons d'infortune et les souvenirs qui jaillissent mettent un baume de fraîcheur dans le cœur de l'enfant et du lecteur. L'imaginaire et la réflexion philosophique se mettent en marche car le futur écrivain a vite « cessé d'attendre que les hautes murailles de la forteresse s'effondrent pour lui restituer sa liberté ». Il pense à Oran, sa ville d'origine, turbulente, inondée de lumière, son quartier tranquille avec « une basse cour... la courette que gardaient deux citronniers enchevêtrés ; la treille se ramifiait jusque dans la rue. En été d'imposantes grappes de muscat transformaient l'endroit en mât de cocagne…les galopins et les passants n'avaient qu'à se hisser pour se servir. »
L'enfant a non seulement perdu son paradis affectif mais son présent va se trouver brutalisé à l'extrême par la polygamie de son père et ses conséquences. Tout est exprimé en phrases rapides et avec délicatesse : les relations avec sa mère répudiée, ses tantes, ses frères, ses cousins, son oncle plein de sagesse, ses anciens copains dont certains auront un destin dramatique.
Lorsque sa mère, qui n'a encore que trente ans, et ses sept enfants sont mis au rebut, ils sont contraints à habiter dans un garage désaffecté, au cœur du quartier le plus misérable et le plus malfamé d'Oran. Le jeune cadet Mohamed est désormais « chef de famille » quand il n'est pas derrière les murs de la caserne : « Difficile de se croire la plus belle chose qui soit arrivée à quelqu'un (le père !) quand d'un claquement de doigt on se retrouve relégué au rang d'objet déclassé. »
L'enfant va réagir et puiser sa force dans la lecture et dans l'écriture. A l'âge de dix ans, il découvre qu'il est né pour écrire. C'est l'écriture qui le sauvera du désespoir, du suicide, de la médiocrité, de la haine des autres et en particulier de son père.
Lorsqu'il quitte El Mechouar pour Koléa, une autre école militaire qui le conduira jusqu'au baccalauréat, sa vocation d'écrivain se précise. A El Mechouar ses premiers vers lui avaient ouvert la porte de « son » exil. A Koléa, grâce à certains professeurs, il découvre les sommets de la bonne et de la grande littérature, qu'elle soit française, arabe, américaine ou russe. Il écrit dans une revue malgré le comité de censure, il monte une pièce de théâtre dont il est l'auteur... Lui, le futur officier qui déteste la violence, écrit à propos de sa vocation d'écrivain : « croire en quelque chose : c'est d'abord ne jamais y renoncer. »
L'écrivain est devenu adulte, mais l'enfant ne l'a-t-il pas toujours été face à la vie ?"
Le 18 juillet 2002
Hélène Dujardin
http://culture.revolution.free.fr/critiques/Yasmina_Khadra-L_Ecrivain.htmlMots-clés : thème littéraire autobiographie écrivain 21ème siècle Algérie militaire 1960- témoignage relation père-enfant Maghreb guerre civile 1990- violence politique condition féminine relation mère-fils Arabes culture arabe islam polygamie conflit psychique enfant: famille armée Type : texte imprimé ; documentaire En ligne : http://www.afrik.com/article2305.html L'Ecrivain [texte imprimé] / Yasmina Khadra, Auteur . - [S.l.] : Julliard, 2009 . - 286 p.. - (Pocket) .
ISBN : 978-2-266-11881-1 : 5.00
Langues : Français
Résumé : En 1964, un jeune adolescent algérien entre dans une école militaire oranaise. Son père, officier lui-même, a pour lui les plus hautes ambitions. Excellente recrue, le futur soldat se découvre néanmoins des dons inattendus. On se méfie d'un cadet passionné par le théâtre et la littérature. Comment le métier des armes peut-il s'accorder avec celui, si étrange, d'écrivain ?
Trente ans plus tard, le nom de Yasmina Khadra apparaît dans les librairies. Au plus fort de la tragédie algérienne, ses romans policiers témoignent de l'horreur. Qui massacre des innocents par milliers ? Dès lors, l'auteur masqué se devait de révéler sa véritable identité.
Voici le récit de la plus singulière des aventures, celle d'un enfant de troupe qui allait devenir ce témoin gênant, cet accusateur, ce grand écrivain.
"Depuis quelques années, Mohamed Moulessehoul, écrivain et par ailleurs commandant dans l'armée algérienne, signait ses romans d'un pseudonyme féminin, Yasmina Khadra. A l'occasion de la parution de ce livre, il a révélé son identité. Il vit actuellement en exil.
Dès les premières pages, on est emporté par la qualité de l'écriture et par la profondeur psychologique de ce récit autobiographique qui va des années qui ont suivi la guerre d'Algérie jusqu'au milieu des années soixante-dix.
Un matin de 1964, son père quitte Oran pour l'emmener en voiture, lui le fils adoré, âgé de six ans, à l'école des cadets d'El Mechouar. Il veut qu'il devienne officier, comme lui. Le monde de l'enfance choyée est balayé à l'instant où l'auteur franchit les portes de cette sinistre institution. L'auteur nous entraîne dans cet itinéraire très intériorisé qui le conduit à l'âge adulte, onze ans plus tard, avec des éclats de poésie et parfois d'humour.
Il décrit la brutalité de la vie à l'école des cadets : le clairon au petit matin, le matricule remplaçant le nom, la tonsure, les pieds gelés, la discipline infernale des gradés plus ou moins sadiques, les nuits remplis par les cauchemars des orphelins qui ont connus les horreurs de la guerre coloniale. Seuls l'amitié avec certains compagnons d'infortune et les souvenirs qui jaillissent mettent un baume de fraîcheur dans le cœur de l'enfant et du lecteur. L'imaginaire et la réflexion philosophique se mettent en marche car le futur écrivain a vite « cessé d'attendre que les hautes murailles de la forteresse s'effondrent pour lui restituer sa liberté ». Il pense à Oran, sa ville d'origine, turbulente, inondée de lumière, son quartier tranquille avec « une basse cour... la courette que gardaient deux citronniers enchevêtrés ; la treille se ramifiait jusque dans la rue. En été d'imposantes grappes de muscat transformaient l'endroit en mât de cocagne…les galopins et les passants n'avaient qu'à se hisser pour se servir. »
L'enfant a non seulement perdu son paradis affectif mais son présent va se trouver brutalisé à l'extrême par la polygamie de son père et ses conséquences. Tout est exprimé en phrases rapides et avec délicatesse : les relations avec sa mère répudiée, ses tantes, ses frères, ses cousins, son oncle plein de sagesse, ses anciens copains dont certains auront un destin dramatique.
Lorsque sa mère, qui n'a encore que trente ans, et ses sept enfants sont mis au rebut, ils sont contraints à habiter dans un garage désaffecté, au cœur du quartier le plus misérable et le plus malfamé d'Oran. Le jeune cadet Mohamed est désormais « chef de famille » quand il n'est pas derrière les murs de la caserne : « Difficile de se croire la plus belle chose qui soit arrivée à quelqu'un (le père !) quand d'un claquement de doigt on se retrouve relégué au rang d'objet déclassé. »
L'enfant va réagir et puiser sa force dans la lecture et dans l'écriture. A l'âge de dix ans, il découvre qu'il est né pour écrire. C'est l'écriture qui le sauvera du désespoir, du suicide, de la médiocrité, de la haine des autres et en particulier de son père.
Lorsqu'il quitte El Mechouar pour Koléa, une autre école militaire qui le conduira jusqu'au baccalauréat, sa vocation d'écrivain se précise. A El Mechouar ses premiers vers lui avaient ouvert la porte de « son » exil. A Koléa, grâce à certains professeurs, il découvre les sommets de la bonne et de la grande littérature, qu'elle soit française, arabe, américaine ou russe. Il écrit dans une revue malgré le comité de censure, il monte une pièce de théâtre dont il est l'auteur... Lui, le futur officier qui déteste la violence, écrit à propos de sa vocation d'écrivain : « croire en quelque chose : c'est d'abord ne jamais y renoncer. »
L'écrivain est devenu adulte, mais l'enfant ne l'a-t-il pas toujours été face à la vie ?"
Le 18 juillet 2002
Hélène Dujardin
http://culture.revolution.free.fr/critiques/Yasmina_Khadra-L_Ecrivain.htmlMots-clés : thème littéraire autobiographie écrivain 21ème siècle Algérie militaire 1960- témoignage relation père-enfant Maghreb guerre civile 1990- violence politique condition féminine relation mère-fils Arabes culture arabe islam polygamie conflit psychique enfant: famille armée Type : texte imprimé ; documentaire En ligne : http://www.afrik.com/article2305.html Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 42174 R KHA Livre 1. Fictions 1. Romans Disponible PermalinkMAITRE DES PAONS / Jean-Pierre Milovanoff / Julliard (1998)
PermalinkA quoi rêvent les loups / Yasmina Khadra / Julliard (1999)
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