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A la découverte de la littérature arabe du VIe siècle à nos jours / Heidi Toelle / Flammarion (2005)
Titre : A la découverte de la littérature arabe du VIe siècle à nos jours Auteurs : Heidi Toelle, Auteur ; Katia Zakharia, Auteur Editeur : Flammarion, 2005 Collection : Champs num. 579 Importance : 388 p. Langues : Français Résumé : Un livre d'initiation
Cette histoire de la littérature arabe s'étend de ses origines antéislamiques à aujourd'hui. Elle présente les diversités des aires régionales : Maghreb, Machrek... et des genres : poésie bachique, roman, épîtres... Elle s'organise en une présentation circonstanciée du contexte qui a vu naître les œuvres marquantes et notamment des liens qui unissent l'islam à la production littéraire.
Feuilletez un journal ou allumez la radio : l'adjectif "arabe", aujourd'hui, accompagne plus volontiers "terroriste" ou " fanatique " que le beau mot de littérature... Et c'est bien dommage, car savons-nous de ce qui s'est écrit de l'autre côté de la Méditerranée, il y a dix siècles ou il y a dix ans ? Si des noms, des titres nous viennent à l'esprit - Les Mille et Une Nuits, les Magâmât, Naguib Mahfouz... -, c'est l'ensemble d'un continent littéraire qui nous demeure inconnu. Dans les pages de ce livre, les poètes pré-islamiques chantent le passage de la caravane, qui laisse des traces estompées telles un ancien tatouage atténué au creux du poignet. Les poètes andalous tissent des images nouvelles - la violette, morsure de l'amant, ou l'artichaut, neuf caché dans la peau d'un hérisson. Les géographes découvrent les merveilles du monde, les sagas ou les romans de chevalerie déroulent leur trame qui, enrichie de mille variantes, a charmé auditeurs et lecteurs siècle après siècle. Puis, avec la "Renaissance" qui se fait jour dans le monde arabe au XIXe siècle, on assiste à la naissance du roman, de la nouvelle et du théâtre "modernes". Redécouvrant leur patrimoine littéraire, les écrivains en exploitent les codes et les motifs pour mettre en scène des situations toutes contemporaines; ils racontent leurs voyages en Europe, font entrer l'électricité ou le téléphone en poésie... Au fil des guerres et des décolonisations se dessine une littérature d'une extraordinaire diversité : du Maroc à la Palestine, de l'Égypte au Liban, elle réinvente sa langue en vers ou en prose, dit l 'espoir et aussi le désenchantement d 'un monde en proie à des bouleversements.
Sommaire:
LA LITTÉRATURE CLASSIQUE
* Un bref panorama de la littérature classique
* L'empreinte de l'Islam
* Aperçu sur les sciences auxiliaires
* La poésie, entre contraintes et créativité
* Les genres poétiques majeurs
* La prose, un art d'écrire, un art de vivre
* Caractéristiques formelles de la littérature de 'adab
* Les grandes oeuvres de la littérature de 'adab
* La littérature populaire
LA LITTÉRATURE MODERNE ET CONTEMPORAINE
* Les deux faces de la Nanda : 'ihyâ' et iqtibâs
* La naissance du théâtre arabe
* L'aube de la nouvelle et du roman modernes
* La poésie, du retour aux sources à la contestation
* La révolution poétique
* L'évolution du théâtre en Egypte
* Le théâtre en dehors de l'Egypte
* Le foisonnement de la nouvelle et du roman égyptiens
* Des romanciers engagés
* Le roman maghrébin entre deux cultures
UNE LITTERATURE DU DESENCHANTEMENT
* La poésie en crise ?
* Théâtre de l' identification, théâtre de la participation
* La nouvelle et le roman, ou le réalisme subverti
* La nouvelle et le roman maghrébins prennent leur volCatégories : Littérature Mots-clés : arabe : langue culture arabe littérature Islam Coran texte sacré Maghreb Afrique du Nord poésie conte conteur tradition orale théâtre romantisme Egypte condition féminine 20ème siècle musulman Type : texte imprimé ; documentaire Genre : documentaire A la découverte de la littérature arabe du VIe siècle à nos jours [texte imprimé] / Heidi Toelle, Auteur ; Katia Zakharia, Auteur . - [S.l.] : Flammarion, 2005 . - 388 p.. - (Champs; 579) .
ISBN : 978-2-08-080118-0 : 8,20
Langues : Français
Résumé : Un livre d'initiation
Cette histoire de la littérature arabe s'étend de ses origines antéislamiques à aujourd'hui. Elle présente les diversités des aires régionales : Maghreb, Machrek... et des genres : poésie bachique, roman, épîtres... Elle s'organise en une présentation circonstanciée du contexte qui a vu naître les œuvres marquantes et notamment des liens qui unissent l'islam à la production littéraire.
Feuilletez un journal ou allumez la radio : l'adjectif "arabe", aujourd'hui, accompagne plus volontiers "terroriste" ou " fanatique " que le beau mot de littérature... Et c'est bien dommage, car savons-nous de ce qui s'est écrit de l'autre côté de la Méditerranée, il y a dix siècles ou il y a dix ans ? Si des noms, des titres nous viennent à l'esprit - Les Mille et Une Nuits, les Magâmât, Naguib Mahfouz... -, c'est l'ensemble d'un continent littéraire qui nous demeure inconnu. Dans les pages de ce livre, les poètes pré-islamiques chantent le passage de la caravane, qui laisse des traces estompées telles un ancien tatouage atténué au creux du poignet. Les poètes andalous tissent des images nouvelles - la violette, morsure de l'amant, ou l'artichaut, neuf caché dans la peau d'un hérisson. Les géographes découvrent les merveilles du monde, les sagas ou les romans de chevalerie déroulent leur trame qui, enrichie de mille variantes, a charmé auditeurs et lecteurs siècle après siècle. Puis, avec la "Renaissance" qui se fait jour dans le monde arabe au XIXe siècle, on assiste à la naissance du roman, de la nouvelle et du théâtre "modernes". Redécouvrant leur patrimoine littéraire, les écrivains en exploitent les codes et les motifs pour mettre en scène des situations toutes contemporaines; ils racontent leurs voyages en Europe, font entrer l'électricité ou le téléphone en poésie... Au fil des guerres et des décolonisations se dessine une littérature d'une extraordinaire diversité : du Maroc à la Palestine, de l'Égypte au Liban, elle réinvente sa langue en vers ou en prose, dit l 'espoir et aussi le désenchantement d 'un monde en proie à des bouleversements.
Sommaire:
LA LITTÉRATURE CLASSIQUE
* Un bref panorama de la littérature classique
* L'empreinte de l'Islam
* Aperçu sur les sciences auxiliaires
* La poésie, entre contraintes et créativité
* Les genres poétiques majeurs
* La prose, un art d'écrire, un art de vivre
* Caractéristiques formelles de la littérature de 'adab
* Les grandes oeuvres de la littérature de 'adab
* La littérature populaire
LA LITTÉRATURE MODERNE ET CONTEMPORAINE
* Les deux faces de la Nanda : 'ihyâ' et iqtibâs
* La naissance du théâtre arabe
* L'aube de la nouvelle et du roman modernes
* La poésie, du retour aux sources à la contestation
* La révolution poétique
* L'évolution du théâtre en Egypte
* Le théâtre en dehors de l'Egypte
* Le foisonnement de la nouvelle et du roman égyptiens
* Des romanciers engagés
* Le roman maghrébin entre deux cultures
UNE LITTERATURE DU DESENCHANTEMENT
* La poésie en crise ?
* Théâtre de l' identification, théâtre de la participation
* La nouvelle et le roman, ou le réalisme subverti
* La nouvelle et le roman maghrébins prennent leur volCatégories : Littérature Mots-clés : arabe : langue culture arabe littérature Islam Coran texte sacré Maghreb Afrique du Nord poésie conte conteur tradition orale théâtre romantisme Egypte condition féminine 20ème siècle musulman Type : texte imprimé ; documentaire Genre : documentaire Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 23279 809.4 TOE Livre 2. Documentaires 800 Littérature Disponible
Titre : Le Jeu du Siècle Auteurs : Kenzaburô Oé, Auteur Editeur : Gallimard, 1994 Collection : Nrf Importance : 344 p. Langues : Français Langues originales : Japonais Résumé : C'est le cahier du retour au pays natal de deux frères qui entreprennent un pèlerinage dans l'île de Shikoku au sud-ouest du Japon. Taka est rentré spécialement des Etats-Unis pour ce voyage qui doit lui permettre d'élucider une vieille énigme familiale datant de l'époque des révoltes paysannes du XIXe siècle et Mitsu se laisse convaincre de l'accompagner pour tenter de retrouver l'élan d'une vie nouvelle dans la forêt originelle. Il a enterré son meilleur ami qui s'est pendu à vingt-sept ans, son premier enfant vient de naître et il est anormal, sa femme s'en console en faisant un usage immodéré du whisky. Le Jeu du siècle est une vaste symphonie qui mêle des thèmes autobiographiques (Oé Kenzaburô est le père d'un enfant anormal), une réflexion sur les origines, des éléments de l'histoire du Japon dans le déploiement extraordinaire d'un imaginaire baroque. C'est toute l'oeuvre si singulière du Prix Nobel de littérature 1994 qui semble condensée dans ce rêve étrange qui pourrait parfaitement porter le beau titre de l'un de ses autres romans : Dites-nous comment survivre à notre folie. --Gérard Meudal.
Mitsu, le narrateur, a un enfant anormal dont sa femme et lui ne savent que faire et il se souvient d'avoir perdu un oeil, des camarades l'ayant blessé, enfant. Il ressent tous ces faits, au moment où débute le récit, comme une série de malédictions qui vont le mener à sa fin...
Pour faire la part des choses, Mitsu retourne à Shikkoku,l'île de son lieu de naissance.
La lignée familiale est difficile à porter. Le père était suspect et désavoué par la mère, probablement trafiquant de drogues. L'arrière-grand -père fut un personnage . Il s'était enfermé dans son pavillon pendant une insurrection paysanne et le frère de cet homme, qui avait conduit l'insurrection, disparut ensuite.
Mitsu et son frère Taka reviennent sur les lieux de cette insurrection qui s'est produite un siècle auparavant, bien décidés ( à leur insu) à rejouer cette scène de l'histoire familiale et locale, Mitsu s'identifiant pour cela à l'arrière-grand père, Taka au frère de cet homme.
Ainsi les deux frères vont s'affronter au cours d'une action qui aura un sens pour tous les deux. Solitaire contre leader, et que chacun trouve sa place dans l'histoire.
Alors cessera la malédiction.
Résultat : Taka découvre qu'il veut le sacrifice, le rachat de sa propre vie , de ses fautes ( relations incestueuses avec la sœur) et aspire à une mort violente. La situation le sert : dans leur village natal, la population manque de tout et il réussit sans peine à monter une vraie insurrection. D 'abord, il séduit la population en en créant un club de football: le titre original du roman c'est « le football », c'est lui le Jeu du siècle...
Il faut également composer avec l'ancêtre féroce Shosokabê ( sorte de père primitif sanguinaire) qui poursuit les fils, lesquels sont sauvés en se réfugiant dans un ravin habitable : c'est là une légende qui est à l'origine de la lignée dont Mitsu et Taka sont issus.
http://nuagesetvent.over-blog.com/article-34457469.htmlMots-clés : thème littéraire Japon fratrie enfant : famille culpabilité responsabilité mythe légende famille vie familiale village relation père-fils relation parent-enfant 19ème siècle 20ème siècle révolte mal de vivre suicide relation grand-parent-enfant comportement social handicap mental inceste football île relation homme-femme Thème de fiction : famille Type : texte imprimé ; fiction Genre : roman En ligne : http://nuagesetvent.over-blog.com/article-34457469.html Le Jeu du Siècle [texte imprimé] / Kenzaburô Oé, Auteur . - [S.l.] : Gallimard, 1994 . - 344 p.. - (Nrf) .
ISBN : 978-2-07-026251-9 : 30.00
Langues : Français Langues originales : Japonais
Résumé : C'est le cahier du retour au pays natal de deux frères qui entreprennent un pèlerinage dans l'île de Shikoku au sud-ouest du Japon. Taka est rentré spécialement des Etats-Unis pour ce voyage qui doit lui permettre d'élucider une vieille énigme familiale datant de l'époque des révoltes paysannes du XIXe siècle et Mitsu se laisse convaincre de l'accompagner pour tenter de retrouver l'élan d'une vie nouvelle dans la forêt originelle. Il a enterré son meilleur ami qui s'est pendu à vingt-sept ans, son premier enfant vient de naître et il est anormal, sa femme s'en console en faisant un usage immodéré du whisky. Le Jeu du siècle est une vaste symphonie qui mêle des thèmes autobiographiques (Oé Kenzaburô est le père d'un enfant anormal), une réflexion sur les origines, des éléments de l'histoire du Japon dans le déploiement extraordinaire d'un imaginaire baroque. C'est toute l'oeuvre si singulière du Prix Nobel de littérature 1994 qui semble condensée dans ce rêve étrange qui pourrait parfaitement porter le beau titre de l'un de ses autres romans : Dites-nous comment survivre à notre folie. --Gérard Meudal.
Mitsu, le narrateur, a un enfant anormal dont sa femme et lui ne savent que faire et il se souvient d'avoir perdu un oeil, des camarades l'ayant blessé, enfant. Il ressent tous ces faits, au moment où débute le récit, comme une série de malédictions qui vont le mener à sa fin...
Pour faire la part des choses, Mitsu retourne à Shikkoku,l'île de son lieu de naissance.
La lignée familiale est difficile à porter. Le père était suspect et désavoué par la mère, probablement trafiquant de drogues. L'arrière-grand -père fut un personnage . Il s'était enfermé dans son pavillon pendant une insurrection paysanne et le frère de cet homme, qui avait conduit l'insurrection, disparut ensuite.
Mitsu et son frère Taka reviennent sur les lieux de cette insurrection qui s'est produite un siècle auparavant, bien décidés ( à leur insu) à rejouer cette scène de l'histoire familiale et locale, Mitsu s'identifiant pour cela à l'arrière-grand père, Taka au frère de cet homme.
Ainsi les deux frères vont s'affronter au cours d'une action qui aura un sens pour tous les deux. Solitaire contre leader, et que chacun trouve sa place dans l'histoire.
Alors cessera la malédiction.
Résultat : Taka découvre qu'il veut le sacrifice, le rachat de sa propre vie , de ses fautes ( relations incestueuses avec la sœur) et aspire à une mort violente. La situation le sert : dans leur village natal, la population manque de tout et il réussit sans peine à monter une vraie insurrection. D 'abord, il séduit la population en en créant un club de football: le titre original du roman c'est « le football », c'est lui le Jeu du siècle...
Il faut également composer avec l'ancêtre féroce Shosokabê ( sorte de père primitif sanguinaire) qui poursuit les fils, lesquels sont sauvés en se réfugiant dans un ravin habitable : c'est là une légende qui est à l'origine de la lignée dont Mitsu et Taka sont issus.
http://nuagesetvent.over-blog.com/article-34457469.htmlMots-clés : thème littéraire Japon fratrie enfant : famille culpabilité responsabilité mythe légende famille vie familiale village relation père-fils relation parent-enfant 19ème siècle 20ème siècle révolte mal de vivre suicide relation grand-parent-enfant comportement social handicap mental inceste football île relation homme-femme Thème de fiction : famille Type : texte imprimé ; fiction Genre : roman En ligne : http://nuagesetvent.over-blog.com/article-34457469.html Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 8969 R OE Livre 1. Fictions 1. Romans Disponible L'Âge d'homme, précédé de : De la littérature considérée comme une tauromachie / Michel Leiris / Gallimard (1996)
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Titre : L'Âge d'homme, précédé de : De la littérature considérée comme une tauromachie Auteurs : Michel Leiris, Auteur Editeur : Gallimard, 1996 Collection : Folio num. 435 Importance : 213 p. Langues : Français Résumé : Né à Paris en 1901, Michel Leiris est à la fois poète, ethnographe, critique d'art et essayiste, mais c'est son œuvre autobiographique qui s'impose nettement comme la partie la plus imposante de son activité d'homme de lettres.
Tout au long de sa vie, Leiris mêlera son nom à certains courants de pensée qui ont marqué d'une empreinte indélébile l'histoire de la littérature et des arts au XXe siècle. Le nom de Leiris se murmure pourtant à peine lorsqu'on parle du surréalisme, du Collège de Sociologie ou de l'existentialisme. Cet homme qui, de son propre aveu, a toujours préféré le rôle de second à l'éclat des premiers rôles, est l'un des plus grands écrivains français du XXe siècle.
Michel Leiris a fait son apprentissage en poésie sous la férule de Max Jacob. En 1922, il rencontre le peintre André Masson qui devient son "mentor". C'est par son intermédiaire que Leiris adhère au mouvement surréaliste. Masson va l'encourager à écrire; le premier livre imprimé de l'écrivain porte la marque du peintre. Simulacre (1925), un recueil de poésies, est en effet orné de lithographies de Masson.
En 1926, Leiris se marie avec Louise Godon et devient le beau-fils de Daniel-Henry Kahnweiler, le célébrissime marchand de tableaux.
A la même époque, Michel Leiris collabore à La Révolution Surréaliste. Il s'y distingue par Glossaire j'y serre mes gloses, de subtiles définitions basées sur des jeux de mots. Le langage apparaît d'emblée comme la préoccupation majeure de l'écrivain, l'objet de son écriture.
Pendant les années vingt, Leiris écrit des textes surréalistes, dont Le Point Cardinal (1927) et Aurora, son unique roman qui ne sera publié qu'en 1946.(...).
En 1929, il rompt avec le surréalisme et devient secrétaire de rédaction au sein de la revue Documents que dirige son ami Georges Bataille. Il y collaborera régulièrement de 1929 à 1930. C'est là qu'il rencontre Marcel Griaule qui lui propose de prendre part à l'une des plus grandes expéditions françaises d'ethnographie du XXe siècle: la mission Dakar-Djibouti (mai 1931-février 1933). Leiris va ainsi parcourir, pendant à peu près deux ans, l'Afrique de l'océan Atlantique jusqu'à la mer Rouge en tant que "secrétaire-archiviste" de la mission Dakar-Djibouti.
L'Afrique donnera à Leiris son premier livre important: L'Afrique Fantôme (1934); il lui doit également son métier d'ethnographe qu'il exerce jusqu'en 1971 au Musée de l'Homme. C'est de L'Afrique Fantôme que date la naissance de deux pratiques conjuguées en un seul et même livre: l'autobiographie et l'ethnographie. Le projet autobiographique est antérieur à la mission Dakar-Djibouti. Leiris tient depuis des années un journal intime, et c'est lors d'une recherche iconographique en 1930 pour Documents qu'il esquisse les premiers traits de ce qui deviendra L'Age d'Homme. Néanmoins, c'est L'Afrique Fantôme qui cristallise pour la première fois le projet autobiographique de Michel Leiris, c'est le premier livre où l'écrivain se donne à voir, s'expose.
C'est un peu faute de mieux que Leiris en est venu à l'autobiographie. Cette boutade de son Journal 1922-1989 est on ne peut plus explicite: «j'aime mieux être premier dans mon village que second à Rome». Leiris ne se faisait donc aucune illusion sur le peu de dignité de son genre littéraire en comparaison de ceux des autres. L'humiliation de cette petite abdication va s'exacerber pour porter l'autobiographie jusqu'à des seuils jamais franchis auparavant: très peu de complaisance envers soi-même, des révélations "honteuses", aucune trace d'héroïsme. L'Age d'Homme (1939), le livre le plus célèbre de Michel Leiris, est un exemple du genre. Il contient toutes les manies du Leiris autobiographe.(...)
n autoportrait incisif, dévalorisant (sans trémolo), imprime d'emblée et rudement sur cette œuvre une effigie qui, à la façon des armoiries, montre la voie où Leiris a choisi d'engager son écriture tout en la distinguant de celle des autres. L'Age d'Homme est en effet le premier livre à strictement parler autobiographique de Michel Leiris. L'Afrique Fantôme est un journal intime, et en tant que tel, il n'échappe pas aux lois du genre (écriture rapide, mouvements d'humeur, etc), tandis que L'Age d'Homme est un livre de confession, minutieusement écrit et mûrement réfléchi. Son auteur y tient le pari de «dire toute la vérité et rien que la vérité». Et c'est justement là que se situe la nouveauté de l'entreprise de Leiris: tout dire, ne rien cacher, dévoiler les moindres petites manies et tics intimes, mettre des défauts au grand jour.
Leiris s'est longuement expliqué là-dessus dans le prière d'insérer de 1939 et dans la célèbre préface de la réédition du livre en 1946: «De la littérature considérée comme une tauromachie». S'exposer dans et par l'écriture est la seule façon capable aux yeux de l'écrivain d' «introduire ne fût-ce que l'ombre d'une corne de taureau dans une œuvre littéraire». Leiris, très épris de tauromachie, emprunte à cet art une métaphore qui l'aidera à préciser sa conception de la littérature. Le torero, c'est lui évidemment; «l'ombre d'une corne de taureau», ce sont tous les périls auxquels ses révélations ne manqueront pas de l'exposer, ne serait-ce que par rapport à son entourage qui peut prendre très mal cette confession publique. Cela demeure la seule façon valable selon l'écrivain de rompre avec une esthétique dénuée de substance, de donner une réalité à son livre, de l'engager dans « autre chose que (des) grâces vaines de ballerine».
Dans la préface de 1946, à un moment où il est imprégné de sa nouvelle amitié avec Sartre, Leiris écrit: «Faire un livre qui soit un acte, tel est, en gros, le but qui m'apparut comme celui que je devais poursuivre, quand j'écrivis l'Age d'Homme».
L'entreprise autobiographique de Leiris dans L'Age d'Homme se ressent fortement de la psychanalyse. L'écrivain a suivi une thérapie psychanalytique avec le docteur Borel qui l'a encouragé à participer à la Mission Dakar-Djibouti. L'écrivain continuera à se faire psychanalyser, d'une façon intermittente, après son retour de l'Afrique. A cet égard, il convient de considérer l'écriture de L'Age d'Homme comme un acte visant à tout liquider pour voir clair en soi-même, pour se libérer de l'emprise de certaines choses inhibitrices. Le terme «catharsis» employé aussi bien dans le prière d'insérer de 1939 que dans la préface de 1946, est clair dans ce sens.
Au regard du titre, «L'Age d'Homme», on peut considérer qu'il ne correspond pas tout à fait au contenu du livre. Le passage de l'écrivain à son âge d'homme est moins manifeste que le fait de passer de la catégorie de l'enfance à une catégorie équivoque. Même les dernières pages dans lesquelles Leiris évoque des épisodes procédant de sa vie d'adulte baignent dans un climat d'irrésolution et d'incertitude inaptes à fixer l'écrivain dans un âge d'homme. Le livre ne se termine d'ailleurs pas avec l'une de ces phrases qui riment avec fin de l'ouvrage; il n'est même pas clos par un point, des points de suspension l'ouvrent sur une béance indéfinie: béance qui préfigure les autres livres où l'écrivain cherchera son âge d'homme (qui deviendra sa règle du jeu peut-être).
La composition de L'Age d'Homme est tout à fait remarquable. Le livre commence par la description physique de son auteur et ne plonge pas comme on pourrait le croire dans un récit rétrospectif. L'ordre chronologique n'est aucunement tenu en compte par l'écrivain. Il lui a restitué une distribution qui repose sur des entrées thématiques. Il s'agit d'une série de variations autour de thèmes auxquels l'écrivain assigne le rôle d'indicateurs de l'évolution de sa personnalité. Une espèce de décompte des souvenirs pour n'en retenir que ceux aptes à éclairer la personnalité de celui qui a «trente-quatre ans». Va-et-vient constant dans ce sens entre les souvenirs qui appartiennent à l'enfance de Leiris et les significations qu'ils entretiennent avec le monde de représentations mentales et affectives de l'écrivain.
Leiris commence par les grandes découvertes de son enfance: la mort, le vieillissement, le suicide, l'infini, l'âme, etc. Il organise ensuite le plus clair du livre autour des figures de Lucrèce et de Judith. Ces deux figures correspondent à l'idée que se fait Leiris de la femme en matière d'amour: «je ne conçois guère l'amour autrement que dans le tourment et dans les larmes; rien ne m'émeut ni ne me sollicite autant qu'une femme qui pleure (Lucrèce), si ce n'est une Judith avec des yeux à tout assassiner». Autour de Lucrèce et de Judith graviteront d'autres images liées par de profondes résonances à ces deux femmes. Leiris qui s'identifie très volontiers à Holopherne (la victime) et non pas à Sextus Tarquin (l'agresseur), écrit à la fin de son livre: «En 1933 je revins (de l'Afrique), ayant tué au moins un mythe: celui du voyage en tant que moyen d'évasion. Depuis, je ne me suis soumis à la thérapeutique (psychanalyse) que deux fois, dont l'une pour un bref laps de temps. Ce que j'y ai appris surtout c'est que, même à travers les manifestations à première vue les plus hétéroclites, l'on se retrouve toujours identique à soi-même, qu'il y a une unité dans une vie et que tout se ramène, quoi qu'on fasse, à une petite constellation de choses qu'on tend à reproduire, sous des formes diverses, un nombre illimité de fois».
C'est cette constellation de choses que l'écrivain a tenu à liquider dans ce livre, c'est cette constellation qui explique aussi la composition de L'Age d'Homme, très beau livre de Michel Leiris. A l'occasion de la réédition de son livre en 1946, Leiris note dans son Journal 1922-1989: «Un livre comme L'Age d'Homme fait de moi une ville qui livre son plan et ses clés». C'est probablement par ce livre qu'il convient de commencer lorsqu'on n'a jamais lu Michel Leiris.
Aziz Daki
http://authologies.free.fr/leiris.htmMots-clés : thème littéraire autobiographie écrivain intellectuel 20ème siècle relation homme-femme psychanalyse littérature développement de la personnalité Type : texte imprimé ; fiction Genre : autobiographie En ligne : http://authologies.free.fr/leiris.htm L'Âge d'homme, précédé de : De la littérature considérée comme une tauromachie [texte imprimé] / Michel Leiris, Auteur . - [S.l.] : Gallimard, 1996 . - 213 p.. - (Folio; 435) .
ISBN : 978-2-07-036435-0 : 5.00
Langues : Français
Résumé : Né à Paris en 1901, Michel Leiris est à la fois poète, ethnographe, critique d'art et essayiste, mais c'est son œuvre autobiographique qui s'impose nettement comme la partie la plus imposante de son activité d'homme de lettres.
Tout au long de sa vie, Leiris mêlera son nom à certains courants de pensée qui ont marqué d'une empreinte indélébile l'histoire de la littérature et des arts au XXe siècle. Le nom de Leiris se murmure pourtant à peine lorsqu'on parle du surréalisme, du Collège de Sociologie ou de l'existentialisme. Cet homme qui, de son propre aveu, a toujours préféré le rôle de second à l'éclat des premiers rôles, est l'un des plus grands écrivains français du XXe siècle.
Michel Leiris a fait son apprentissage en poésie sous la férule de Max Jacob. En 1922, il rencontre le peintre André Masson qui devient son "mentor". C'est par son intermédiaire que Leiris adhère au mouvement surréaliste. Masson va l'encourager à écrire; le premier livre imprimé de l'écrivain porte la marque du peintre. Simulacre (1925), un recueil de poésies, est en effet orné de lithographies de Masson.
En 1926, Leiris se marie avec Louise Godon et devient le beau-fils de Daniel-Henry Kahnweiler, le célébrissime marchand de tableaux.
A la même époque, Michel Leiris collabore à La Révolution Surréaliste. Il s'y distingue par Glossaire j'y serre mes gloses, de subtiles définitions basées sur des jeux de mots. Le langage apparaît d'emblée comme la préoccupation majeure de l'écrivain, l'objet de son écriture.
Pendant les années vingt, Leiris écrit des textes surréalistes, dont Le Point Cardinal (1927) et Aurora, son unique roman qui ne sera publié qu'en 1946.(...).
En 1929, il rompt avec le surréalisme et devient secrétaire de rédaction au sein de la revue Documents que dirige son ami Georges Bataille. Il y collaborera régulièrement de 1929 à 1930. C'est là qu'il rencontre Marcel Griaule qui lui propose de prendre part à l'une des plus grandes expéditions françaises d'ethnographie du XXe siècle: la mission Dakar-Djibouti (mai 1931-février 1933). Leiris va ainsi parcourir, pendant à peu près deux ans, l'Afrique de l'océan Atlantique jusqu'à la mer Rouge en tant que "secrétaire-archiviste" de la mission Dakar-Djibouti.
L'Afrique donnera à Leiris son premier livre important: L'Afrique Fantôme (1934); il lui doit également son métier d'ethnographe qu'il exerce jusqu'en 1971 au Musée de l'Homme. C'est de L'Afrique Fantôme que date la naissance de deux pratiques conjuguées en un seul et même livre: l'autobiographie et l'ethnographie. Le projet autobiographique est antérieur à la mission Dakar-Djibouti. Leiris tient depuis des années un journal intime, et c'est lors d'une recherche iconographique en 1930 pour Documents qu'il esquisse les premiers traits de ce qui deviendra L'Age d'Homme. Néanmoins, c'est L'Afrique Fantôme qui cristallise pour la première fois le projet autobiographique de Michel Leiris, c'est le premier livre où l'écrivain se donne à voir, s'expose.
C'est un peu faute de mieux que Leiris en est venu à l'autobiographie. Cette boutade de son Journal 1922-1989 est on ne peut plus explicite: «j'aime mieux être premier dans mon village que second à Rome». Leiris ne se faisait donc aucune illusion sur le peu de dignité de son genre littéraire en comparaison de ceux des autres. L'humiliation de cette petite abdication va s'exacerber pour porter l'autobiographie jusqu'à des seuils jamais franchis auparavant: très peu de complaisance envers soi-même, des révélations "honteuses", aucune trace d'héroïsme. L'Age d'Homme (1939), le livre le plus célèbre de Michel Leiris, est un exemple du genre. Il contient toutes les manies du Leiris autobiographe.(...)
n autoportrait incisif, dévalorisant (sans trémolo), imprime d'emblée et rudement sur cette œuvre une effigie qui, à la façon des armoiries, montre la voie où Leiris a choisi d'engager son écriture tout en la distinguant de celle des autres. L'Age d'Homme est en effet le premier livre à strictement parler autobiographique de Michel Leiris. L'Afrique Fantôme est un journal intime, et en tant que tel, il n'échappe pas aux lois du genre (écriture rapide, mouvements d'humeur, etc), tandis que L'Age d'Homme est un livre de confession, minutieusement écrit et mûrement réfléchi. Son auteur y tient le pari de «dire toute la vérité et rien que la vérité». Et c'est justement là que se situe la nouveauté de l'entreprise de Leiris: tout dire, ne rien cacher, dévoiler les moindres petites manies et tics intimes, mettre des défauts au grand jour.
Leiris s'est longuement expliqué là-dessus dans le prière d'insérer de 1939 et dans la célèbre préface de la réédition du livre en 1946: «De la littérature considérée comme une tauromachie». S'exposer dans et par l'écriture est la seule façon capable aux yeux de l'écrivain d' «introduire ne fût-ce que l'ombre d'une corne de taureau dans une œuvre littéraire». Leiris, très épris de tauromachie, emprunte à cet art une métaphore qui l'aidera à préciser sa conception de la littérature. Le torero, c'est lui évidemment; «l'ombre d'une corne de taureau», ce sont tous les périls auxquels ses révélations ne manqueront pas de l'exposer, ne serait-ce que par rapport à son entourage qui peut prendre très mal cette confession publique. Cela demeure la seule façon valable selon l'écrivain de rompre avec une esthétique dénuée de substance, de donner une réalité à son livre, de l'engager dans « autre chose que (des) grâces vaines de ballerine».
Dans la préface de 1946, à un moment où il est imprégné de sa nouvelle amitié avec Sartre, Leiris écrit: «Faire un livre qui soit un acte, tel est, en gros, le but qui m'apparut comme celui que je devais poursuivre, quand j'écrivis l'Age d'Homme».
L'entreprise autobiographique de Leiris dans L'Age d'Homme se ressent fortement de la psychanalyse. L'écrivain a suivi une thérapie psychanalytique avec le docteur Borel qui l'a encouragé à participer à la Mission Dakar-Djibouti. L'écrivain continuera à se faire psychanalyser, d'une façon intermittente, après son retour de l'Afrique. A cet égard, il convient de considérer l'écriture de L'Age d'Homme comme un acte visant à tout liquider pour voir clair en soi-même, pour se libérer de l'emprise de certaines choses inhibitrices. Le terme «catharsis» employé aussi bien dans le prière d'insérer de 1939 que dans la préface de 1946, est clair dans ce sens.
Au regard du titre, «L'Age d'Homme», on peut considérer qu'il ne correspond pas tout à fait au contenu du livre. Le passage de l'écrivain à son âge d'homme est moins manifeste que le fait de passer de la catégorie de l'enfance à une catégorie équivoque. Même les dernières pages dans lesquelles Leiris évoque des épisodes procédant de sa vie d'adulte baignent dans un climat d'irrésolution et d'incertitude inaptes à fixer l'écrivain dans un âge d'homme. Le livre ne se termine d'ailleurs pas avec l'une de ces phrases qui riment avec fin de l'ouvrage; il n'est même pas clos par un point, des points de suspension l'ouvrent sur une béance indéfinie: béance qui préfigure les autres livres où l'écrivain cherchera son âge d'homme (qui deviendra sa règle du jeu peut-être).
La composition de L'Age d'Homme est tout à fait remarquable. Le livre commence par la description physique de son auteur et ne plonge pas comme on pourrait le croire dans un récit rétrospectif. L'ordre chronologique n'est aucunement tenu en compte par l'écrivain. Il lui a restitué une distribution qui repose sur des entrées thématiques. Il s'agit d'une série de variations autour de thèmes auxquels l'écrivain assigne le rôle d'indicateurs de l'évolution de sa personnalité. Une espèce de décompte des souvenirs pour n'en retenir que ceux aptes à éclairer la personnalité de celui qui a «trente-quatre ans». Va-et-vient constant dans ce sens entre les souvenirs qui appartiennent à l'enfance de Leiris et les significations qu'ils entretiennent avec le monde de représentations mentales et affectives de l'écrivain.
Leiris commence par les grandes découvertes de son enfance: la mort, le vieillissement, le suicide, l'infini, l'âme, etc. Il organise ensuite le plus clair du livre autour des figures de Lucrèce et de Judith. Ces deux figures correspondent à l'idée que se fait Leiris de la femme en matière d'amour: «je ne conçois guère l'amour autrement que dans le tourment et dans les larmes; rien ne m'émeut ni ne me sollicite autant qu'une femme qui pleure (Lucrèce), si ce n'est une Judith avec des yeux à tout assassiner». Autour de Lucrèce et de Judith graviteront d'autres images liées par de profondes résonances à ces deux femmes. Leiris qui s'identifie très volontiers à Holopherne (la victime) et non pas à Sextus Tarquin (l'agresseur), écrit à la fin de son livre: «En 1933 je revins (de l'Afrique), ayant tué au moins un mythe: celui du voyage en tant que moyen d'évasion. Depuis, je ne me suis soumis à la thérapeutique (psychanalyse) que deux fois, dont l'une pour un bref laps de temps. Ce que j'y ai appris surtout c'est que, même à travers les manifestations à première vue les plus hétéroclites, l'on se retrouve toujours identique à soi-même, qu'il y a une unité dans une vie et que tout se ramène, quoi qu'on fasse, à une petite constellation de choses qu'on tend à reproduire, sous des formes diverses, un nombre illimité de fois».
C'est cette constellation de choses que l'écrivain a tenu à liquider dans ce livre, c'est cette constellation qui explique aussi la composition de L'Age d'Homme, très beau livre de Michel Leiris. A l'occasion de la réédition de son livre en 1946, Leiris note dans son Journal 1922-1989: «Un livre comme L'Age d'Homme fait de moi une ville qui livre son plan et ses clés». C'est probablement par ce livre qu'il convient de commencer lorsqu'on n'a jamais lu Michel Leiris.
Aziz Daki
http://authologies.free.fr/leiris.htmMots-clés : thème littéraire autobiographie écrivain intellectuel 20ème siècle relation homme-femme psychanalyse littérature développement de la personnalité Type : texte imprimé ; fiction Genre : autobiographie En ligne : http://authologies.free.fr/leiris.htm Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 8966 R LEI Livre 1. Fictions 1. Romans Disponible Avril brisé / Ismaïl Kadare / Fayard (2003)
Titre : Avril brisé Auteurs : Ismaïl Kadare, Auteur Editeur : Fayard, 2003 Collection : Le Livre de poche, ISSN 0248-3653 Importance : 218 p. Langues : Français Langues originales : Albanais Résumé : L'Albanie au début du Xxe siècle.
Sur le Plateau de la Mort sévit le Kanun, ou droit coutumier, recueil de lois ancestrales qui régit toute la vie des montagnards.
En vertu de ces lois, Gjorg Berisha a " repris le sang " de Zef Kryeqyqe, quarante-quatrième victime d'une vendetta qui dure depuis soixante-dix ans.
Après son crime, il a obtenu la " grande trêve ", trente jours avant d'être tué à son tour ou d'aller s'enfermer dans une des " tours de claustration " qui rappellent, sur le Plateau, la pérennité des lois du sang.
En contrepoint, le voyage de noces de Bessian Vorpsi, écrivain mondain, fasciné par le Kanun, qui se trouve brusquement confronté sur le Plateau à une réalité bien différente de celle que dépeignent ses livres.
Dans une prose dense excluant l'image gratuite, le grand écrivain Ismail Kadaré décrit le mécanisme du Kanun, ses fondements idéologiques et économiques, et sa répercussion sur ceux qu'il frappe, directement ou indirectement.
Cette reédition de l'ouvrage propose une version notablement revue et corrigée par rapport à celle de sa première publication en France, datant de 1982.
Un roman où s'entrecroisent deux histoires : celle de Gjorg le jeune montagnard qui vient de venger la mort de son frère et qui attend le châtiment selon les termes du Kanun, et celle d'un jeune couple en voyage de noce, venu dans cette même région pour étudier les coutumes ancestrales et sanglantes de cette vendetta d'honneur. L'action a beau se situer au début du XXe siècle, la vie sur les hauts plateaux d'Albanie nous enfonce dans le Moyen Âge.
Le choc est si grand pour la jeune mariée qu'il sera fatal à son bonheur. Et cette expérience tragique va faire bascule son époux, écrivain mondain, dans la vraie réalité. C'est là sans doute la morale de Kadaré quand il apostrophe son héros : « Vos livres, votre art, sentent tous le crime. Au lieu de faire quelque chose pour les malheureux montagnards, vous assistez à la mort, vous cherchez des motifs exaltants, vous recherchez ici de la beauté pour alimenter votre art. Vous ne voyez pas que c'est une beauté qui tue ».
http://www.bibliomonde.com/livre/avril-brise-5906.htmlMots-clés : thème littéraire Albanie 20ème siècle milieu rural milieu montagnard condition masculine comportement social vengeance violence meurtre société féodale enquête choc culturel fratrie enfant: famille coutume tradition Type : texte imprimé ; fiction Avril brisé [texte imprimé] / Ismaïl Kadare, Auteur . - [S.l.] : Fayard, 2003 . - 218 p.. - (Le Livre de poche, ISSN 0248-3653) .
ISBN : 978-2-253-03316-5 : 5.50
Langues : Français Langues originales : Albanais
Résumé : L'Albanie au début du Xxe siècle.
Sur le Plateau de la Mort sévit le Kanun, ou droit coutumier, recueil de lois ancestrales qui régit toute la vie des montagnards.
En vertu de ces lois, Gjorg Berisha a " repris le sang " de Zef Kryeqyqe, quarante-quatrième victime d'une vendetta qui dure depuis soixante-dix ans.
Après son crime, il a obtenu la " grande trêve ", trente jours avant d'être tué à son tour ou d'aller s'enfermer dans une des " tours de claustration " qui rappellent, sur le Plateau, la pérennité des lois du sang.
En contrepoint, le voyage de noces de Bessian Vorpsi, écrivain mondain, fasciné par le Kanun, qui se trouve brusquement confronté sur le Plateau à une réalité bien différente de celle que dépeignent ses livres.
Dans une prose dense excluant l'image gratuite, le grand écrivain Ismail Kadaré décrit le mécanisme du Kanun, ses fondements idéologiques et économiques, et sa répercussion sur ceux qu'il frappe, directement ou indirectement.
Cette reédition de l'ouvrage propose une version notablement revue et corrigée par rapport à celle de sa première publication en France, datant de 1982.
Un roman où s'entrecroisent deux histoires : celle de Gjorg le jeune montagnard qui vient de venger la mort de son frère et qui attend le châtiment selon les termes du Kanun, et celle d'un jeune couple en voyage de noce, venu dans cette même région pour étudier les coutumes ancestrales et sanglantes de cette vendetta d'honneur. L'action a beau se situer au début du XXe siècle, la vie sur les hauts plateaux d'Albanie nous enfonce dans le Moyen Âge.
Le choc est si grand pour la jeune mariée qu'il sera fatal à son bonheur. Et cette expérience tragique va faire bascule son époux, écrivain mondain, dans la vraie réalité. C'est là sans doute la morale de Kadaré quand il apostrophe son héros : « Vos livres, votre art, sentent tous le crime. Au lieu de faire quelque chose pour les malheureux montagnards, vous assistez à la mort, vous cherchez des motifs exaltants, vous recherchez ici de la beauté pour alimenter votre art. Vous ne voyez pas que c'est une beauté qui tue ».
http://www.bibliomonde.com/livre/avril-brise-5906.htmlMots-clés : thème littéraire Albanie 20ème siècle milieu rural milieu montagnard condition masculine comportement social vengeance violence meurtre société féodale enquête choc culturel fratrie enfant: famille coutume tradition Type : texte imprimé ; fiction Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 42193 R KAD Livre 1. Fictions 1. Romans Disponible
Titre : Belle du Seigneur Auteurs : Albert Cohen, Auteur Editeur : Gallimard, 1996 Collection : Nrf Importance : 859 p. Langues : Français Résumé : Troisième volet d'une tétralogie qui commence avec Solal (1930) et Mangeclous (1938), ce roman a reçu le Grand prix du roman de l'Académie française. L'auteur y entrecroise et superpose les voix des personnages et dans les cent six chapitres se mêlent la passion et la drôlerie, le désespoir et les exaltations du cœur. Le roman raconte en effet l’amour fou d’Ariane et de Solal, mais aussi d'une certaine façon l'amour de Cohen pour la langue française et pour l’écriture.
Belle du Seigneur est considéré comme l'un des très grands romans de langue française du XXe siècle, qualifié de « chef d'œuvre absolu » (Joseph Kessel). Il connaît aussi un succès public de très grande ampleur et demeure la meilleure vente de la collection « Blanche » des éditions Gallimard.
Belle du Seigneur est le récit de la passion de Solal et d'Ariane d'Auble ; une passion flamboyante qui peu à peu se désagrège.
Ariane d'Auble, jeune aristocrate protestante , candide et fantasque, a épousé Adrien Deume, un petit bourgeois étriqué qui travaille à la Société des Nations. Sa belle-mère est mesquine et son beau-père insignifiant.
Solal, juif séducteur , ironique et grand prince , est le responsable hiérarchique d'Adrien Deume.
Le 1er mai 1935, vers midi, à Genève, "déguisé en vieux juif... pauvre et laid", il s'introduit chez Ariane. La jeune femme est horrifiée. Solal enlève son déguisement et lui déclare, malgré son scepticisme quant à l'amour, sa passion. Ariane lui résiste.
Puis Solal envoie Adrien Deume en mission à l'étranger pour trois mois. Il revoit Ariane et à l'issue d'un immense discours sur la séduction , Ariane finit par lui céder. Leur amour connaît alors " le délire sublime des débuts". Ils vivent une intense passion.
Grâce à la complicité de ses cousins, Les Valeureux, Solal enlève Ariane. Ils s'enfuient dans le sud de la France. Adrien rentré de mission plus tôt que prévu, est effondré par le départ de son épouse; il tente de se suicider.
Les amants s'installent dans un luxueux hôtel sur la Côte d'Azur. Ils semblent vivre un bonheur idéal, pourtant Solal commence à se lasser de cette existence superficielle et fastueuse. D'autant qu'une intervention pour la défense des juifs allemands persécutés lui vaut de perdre à la fois son poste à la SDN et la nationalité française.
Les amants décident alors de s'isoler .Ils louent une villa , " la Belle de Mai".
Vivant difficilement cet échec et supportant mal "cette prison d'amour", Solal se montre de plus en plus violent. La passion s'étiole , l'ennui s'installe. Prisonniers de leur solitude , les amants reviennent à Genève et se suicident au Ritz le 9 septembre 1936.Mots-clés : thème littéraire relation homme-femme condition féminine comportement social comportement sexuel amour passion représentation mentale 20ème siècle 1930- identité culturelle croyance religieuse bourgeoisie diplomatie Juifs France : sud discrimination religieuse solitude mal de vivre Type : texte imprimé ; fiction Genre : roman En ligne : http://www.alalettre.com/cohen-oeuvres-belle-du-seigneur.php Belle du Seigneur [texte imprimé] / Albert Cohen, Auteur . - [S.l.] : Gallimard, 1996 . - 859 p.. - (Nrf) .
ISBN : 978-2-07-026917-4 : 20.00
Langues : Français
Résumé : Troisième volet d'une tétralogie qui commence avec Solal (1930) et Mangeclous (1938), ce roman a reçu le Grand prix du roman de l'Académie française. L'auteur y entrecroise et superpose les voix des personnages et dans les cent six chapitres se mêlent la passion et la drôlerie, le désespoir et les exaltations du cœur. Le roman raconte en effet l’amour fou d’Ariane et de Solal, mais aussi d'une certaine façon l'amour de Cohen pour la langue française et pour l’écriture.
Belle du Seigneur est considéré comme l'un des très grands romans de langue française du XXe siècle, qualifié de « chef d'œuvre absolu » (Joseph Kessel). Il connaît aussi un succès public de très grande ampleur et demeure la meilleure vente de la collection « Blanche » des éditions Gallimard.
Belle du Seigneur est le récit de la passion de Solal et d'Ariane d'Auble ; une passion flamboyante qui peu à peu se désagrège.
Ariane d'Auble, jeune aristocrate protestante , candide et fantasque, a épousé Adrien Deume, un petit bourgeois étriqué qui travaille à la Société des Nations. Sa belle-mère est mesquine et son beau-père insignifiant.
Solal, juif séducteur , ironique et grand prince , est le responsable hiérarchique d'Adrien Deume.
Le 1er mai 1935, vers midi, à Genève, "déguisé en vieux juif... pauvre et laid", il s'introduit chez Ariane. La jeune femme est horrifiée. Solal enlève son déguisement et lui déclare, malgré son scepticisme quant à l'amour, sa passion. Ariane lui résiste.
Puis Solal envoie Adrien Deume en mission à l'étranger pour trois mois. Il revoit Ariane et à l'issue d'un immense discours sur la séduction , Ariane finit par lui céder. Leur amour connaît alors " le délire sublime des débuts". Ils vivent une intense passion.
Grâce à la complicité de ses cousins, Les Valeureux, Solal enlève Ariane. Ils s'enfuient dans le sud de la France. Adrien rentré de mission plus tôt que prévu, est effondré par le départ de son épouse; il tente de se suicider.
Les amants s'installent dans un luxueux hôtel sur la Côte d'Azur. Ils semblent vivre un bonheur idéal, pourtant Solal commence à se lasser de cette existence superficielle et fastueuse. D'autant qu'une intervention pour la défense des juifs allemands persécutés lui vaut de perdre à la fois son poste à la SDN et la nationalité française.
Les amants décident alors de s'isoler .Ils louent une villa , " la Belle de Mai".
Vivant difficilement cet échec et supportant mal "cette prison d'amour", Solal se montre de plus en plus violent. La passion s'étiole , l'ennui s'installe. Prisonniers de leur solitude , les amants reviennent à Genève et se suicident au Ritz le 9 septembre 1936.Mots-clés : thème littéraire relation homme-femme condition féminine comportement social comportement sexuel amour passion représentation mentale 20ème siècle 1930- identité culturelle croyance religieuse bourgeoisie diplomatie Juifs France : sud discrimination religieuse solitude mal de vivre Type : texte imprimé ; fiction Genre : roman En ligne : http://www.alalettre.com/cohen-oeuvres-belle-du-seigneur.php Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 8965 R COH Livre 1. Fictions 1. Romans Disponible PermalinkPermalinkLa fable cinématographique / Jacques Rancière / Éd. du Seuil (2001)
PermalinkLes Heures / Michael Cunningham / Belfond, Pierre (1999)
PermalinkPermalinkPermalinkPermalinkPermalinkLambeaux / Charles Juliet / Gallimard (2004)
PermalinkPermalinkPermalinkNaissance de la biopolitique: Cours au Collège de France.1978-1979 / Michel Foucault / Gallimard (2004)
PermalinkLes Nouvelles Confessions / William Boyd / Éd. du Seuil (1995)
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