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28 résultat(s) recherche sur le mot-clé 'Culture arabe'




A la découverte de la littérature arabe du VIe siècle à nos jours / Heidi Toelle / Flammarion (2005)
Titre : A la découverte de la littérature arabe du VIe siècle à nos jours Auteurs : Heidi Toelle, Auteur ; Katia Zakharia, Auteur Editeur : Flammarion, 2005 Collection : Champs num. 579 Importance : 388 p. Langues : Français Résumé : Un livre d'initiation
Cette histoire de la littérature arabe s'étend de ses origines antéislamiques à aujourd'hui. Elle présente les diversités des aires régionales : Maghreb, Machrek... et des genres : poésie bachique, roman, épîtres... Elle s'organise en une présentation circonstanciée du contexte qui a vu naître les œuvres marquantes et notamment des liens qui unissent l'islam à la production littéraire.
Feuilletez un journal ou allumez la radio : l'adjectif "arabe", aujourd'hui, accompagne plus volontiers "terroriste" ou " fanatique " que le beau mot de littérature... Et c'est bien dommage, car savons-nous de ce qui s'est écrit de l'autre côté de la Méditerranée, il y a dix siècles ou il y a dix ans ? Si des noms, des titres nous viennent à l'esprit - Les Mille et Une Nuits, les Magâmât, Naguib Mahfouz... -, c'est l'ensemble d'un continent littéraire qui nous demeure inconnu. Dans les pages de ce livre, les poètes pré-islamiques chantent le passage de la caravane, qui laisse des traces estompées telles un ancien tatouage atténué au creux du poignet. Les poètes andalous tissent des images nouvelles - la violette, morsure de l'amant, ou l'artichaut, neuf caché dans la peau d'un hérisson. Les géographes découvrent les merveilles du monde, les sagas ou les romans de chevalerie déroulent leur trame qui, enrichie de mille variantes, a charmé auditeurs et lecteurs siècle après siècle. Puis, avec la "Renaissance" qui se fait jour dans le monde arabe au XIXe siècle, on assiste à la naissance du roman, de la nouvelle et du théâtre "modernes". Redécouvrant leur patrimoine littéraire, les écrivains en exploitent les codes et les motifs pour mettre en scène des situations toutes contemporaines; ils racontent leurs voyages en Europe, font entrer l'électricité ou le téléphone en poésie... Au fil des guerres et des décolonisations se dessine une littérature d'une extraordinaire diversité : du Maroc à la Palestine, de l'Égypte au Liban, elle réinvente sa langue en vers ou en prose, dit l 'espoir et aussi le désenchantement d 'un monde en proie à des bouleversements.
Sommaire:
LA LITTÉRATURE CLASSIQUE
* Un bref panorama de la littérature classique
* L'empreinte de l'Islam
* Aperçu sur les sciences auxiliaires
* La poésie, entre contraintes et créativité
* Les genres poétiques majeurs
* La prose, un art d'écrire, un art de vivre
* Caractéristiques formelles de la littérature de 'adab
* Les grandes oeuvres de la littérature de 'adab
* La littérature populaire
LA LITTÉRATURE MODERNE ET CONTEMPORAINE
* Les deux faces de la Nanda : 'ihyâ' et iqtibâs
* La naissance du théâtre arabe
* L'aube de la nouvelle et du roman modernes
* La poésie, du retour aux sources à la contestation
* La révolution poétique
* L'évolution du théâtre en Egypte
* Le théâtre en dehors de l'Egypte
* Le foisonnement de la nouvelle et du roman égyptiens
* Des romanciers engagés
* Le roman maghrébin entre deux cultures
UNE LITTERATURE DU DESENCHANTEMENT
* La poésie en crise ?
* Théâtre de l' identification, théâtre de la participation
* La nouvelle et le roman, ou le réalisme subverti
* La nouvelle et le roman maghrébins prennent leur volCatégories : Littérature Mots-clés : arabe : langue culture arabe littérature Islam Coran texte sacré Maghreb Afrique du Nord poésie conte conteur tradition orale théâtre romantisme Egypte condition féminine 20ème siècle musulman Type : texte imprimé ; documentaire Genre : documentaire A la découverte de la littérature arabe du VIe siècle à nos jours [texte imprimé] / Heidi Toelle, Auteur ; Katia Zakharia, Auteur . - [S.l.] : Flammarion, 2005 . - 388 p.. - (Champs; 579) .
ISBN : 978-2-08-080118-0 : 8,20
Langues : Français
Résumé : Un livre d'initiation
Cette histoire de la littérature arabe s'étend de ses origines antéislamiques à aujourd'hui. Elle présente les diversités des aires régionales : Maghreb, Machrek... et des genres : poésie bachique, roman, épîtres... Elle s'organise en une présentation circonstanciée du contexte qui a vu naître les œuvres marquantes et notamment des liens qui unissent l'islam à la production littéraire.
Feuilletez un journal ou allumez la radio : l'adjectif "arabe", aujourd'hui, accompagne plus volontiers "terroriste" ou " fanatique " que le beau mot de littérature... Et c'est bien dommage, car savons-nous de ce qui s'est écrit de l'autre côté de la Méditerranée, il y a dix siècles ou il y a dix ans ? Si des noms, des titres nous viennent à l'esprit - Les Mille et Une Nuits, les Magâmât, Naguib Mahfouz... -, c'est l'ensemble d'un continent littéraire qui nous demeure inconnu. Dans les pages de ce livre, les poètes pré-islamiques chantent le passage de la caravane, qui laisse des traces estompées telles un ancien tatouage atténué au creux du poignet. Les poètes andalous tissent des images nouvelles - la violette, morsure de l'amant, ou l'artichaut, neuf caché dans la peau d'un hérisson. Les géographes découvrent les merveilles du monde, les sagas ou les romans de chevalerie déroulent leur trame qui, enrichie de mille variantes, a charmé auditeurs et lecteurs siècle après siècle. Puis, avec la "Renaissance" qui se fait jour dans le monde arabe au XIXe siècle, on assiste à la naissance du roman, de la nouvelle et du théâtre "modernes". Redécouvrant leur patrimoine littéraire, les écrivains en exploitent les codes et les motifs pour mettre en scène des situations toutes contemporaines; ils racontent leurs voyages en Europe, font entrer l'électricité ou le téléphone en poésie... Au fil des guerres et des décolonisations se dessine une littérature d'une extraordinaire diversité : du Maroc à la Palestine, de l'Égypte au Liban, elle réinvente sa langue en vers ou en prose, dit l 'espoir et aussi le désenchantement d 'un monde en proie à des bouleversements.
Sommaire:
LA LITTÉRATURE CLASSIQUE
* Un bref panorama de la littérature classique
* L'empreinte de l'Islam
* Aperçu sur les sciences auxiliaires
* La poésie, entre contraintes et créativité
* Les genres poétiques majeurs
* La prose, un art d'écrire, un art de vivre
* Caractéristiques formelles de la littérature de 'adab
* Les grandes oeuvres de la littérature de 'adab
* La littérature populaire
LA LITTÉRATURE MODERNE ET CONTEMPORAINE
* Les deux faces de la Nanda : 'ihyâ' et iqtibâs
* La naissance du théâtre arabe
* L'aube de la nouvelle et du roman modernes
* La poésie, du retour aux sources à la contestation
* La révolution poétique
* L'évolution du théâtre en Egypte
* Le théâtre en dehors de l'Egypte
* Le foisonnement de la nouvelle et du roman égyptiens
* Des romanciers engagés
* Le roman maghrébin entre deux cultures
UNE LITTERATURE DU DESENCHANTEMENT
* La poésie en crise ?
* Théâtre de l' identification, théâtre de la participation
* La nouvelle et le roman, ou le réalisme subverti
* La nouvelle et le roman maghrébins prennent leur volCatégories : Littérature Mots-clés : arabe : langue culture arabe littérature Islam Coran texte sacré Maghreb Afrique du Nord poésie conte conteur tradition orale théâtre romantisme Egypte condition féminine 20ème siècle musulman Type : texte imprimé ; documentaire Genre : documentaire Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 23279 809.4 TOE Livre 2. Documentaires 800 Littérature Disponible Atlas des pays arabes / Mathieu Guidère / Paris : Éditions Autrement (2015)
Titre : Atlas des pays arabes Auteurs : Mathieu Guidère, Auteur ; Lynne Franjié, Collaborateur ; Claire Levasseur, Cartographe Editeur : Paris : Éditions Autrement, 2015 Collection : Collection Atlas-monde, ISSN 1272-0151 Importance : 95 p. Format : 25 cm Note générale : Index. Bibliogr. et webliog. p. 94 Langues : Français Résumé : Plus de 120 cartes, graphiques et chronologies originales pour découvrir le monde arabe, son histoire et ses convulsions. Le développement de l'identité musulmane et de la culture arabe en quatorze siècles d'histoire. Les problématiques ethniques et religieuses peuvent-elles empêcher la transition démocratique ? L'essor économique, social et culturel du monde arabe aujourd'hui : quels enjeux, quels obstacles ? Quelques années après le Printemps arabe, qui a bouleversé la géopolitique mondiale, cette nouvelle édition propose une analyse complète et accessible d'un monde arabe qui occupe le devant de la scène internationale et connaît de profonds changements. Note de contenu : La couv. mentionne : "un monde en effervescence" Mots-clés : Moyen- Orient culture arabe Empire islamique Index. décimale : 956 Moyen-orient (Proche-Orient) Type : texte imprimé ; documentaire Genre : atlas Discipline : Géographie/Histoire/Histoire-Géographie Atlas des pays arabes [texte imprimé] / Mathieu Guidère, Auteur ; Lynne Franjié, Collaborateur ; Claire Levasseur, Cartographe . - Paris : Éditions Autrement, 2015 . - 95 p. ; 25 cm. - (Collection Atlas-monde, ISSN 1272-0151) .
ISBN : 978-2-7467-4236-9 : 19,90 €
Index. Bibliogr. et webliog. p. 94
Langues : Français
Résumé : Plus de 120 cartes, graphiques et chronologies originales pour découvrir le monde arabe, son histoire et ses convulsions. Le développement de l'identité musulmane et de la culture arabe en quatorze siècles d'histoire. Les problématiques ethniques et religieuses peuvent-elles empêcher la transition démocratique ? L'essor économique, social et culturel du monde arabe aujourd'hui : quels enjeux, quels obstacles ? Quelques années après le Printemps arabe, qui a bouleversé la géopolitique mondiale, cette nouvelle édition propose une analyse complète et accessible d'un monde arabe qui occupe le devant de la scène internationale et connaît de profonds changements. Note de contenu : La couv. mentionne : "un monde en effervescence" Mots-clés : Moyen- Orient culture arabe Empire islamique Index. décimale : 956 Moyen-orient (Proche-Orient) Type : texte imprimé ; documentaire Genre : atlas Discipline : Géographie/Histoire/Histoire-Géographie Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 59139 956 GUI Livre 2. Documentaires 900 Histoire-Géographie Disponible
Titre : L'Ecrivain Auteurs : Yasmina Khadra, Auteur Editeur : Julliard, 2009 Collection : Importance : 286 p. Langues : Français Résumé : En 1964, un jeune adolescent algérien entre dans une école militaire oranaise. Son père, officier lui-même, a pour lui les plus hautes ambitions. Excellente recrue, le futur soldat se découvre néanmoins des dons inattendus. On se méfie d'un cadet passionné par le théâtre et la littérature. Comment le métier des armes peut-il s'accorder avec celui, si étrange, d'écrivain ?
Trente ans plus tard, le nom de Yasmina Khadra apparaît dans les librairies. Au plus fort de la tragédie algérienne, ses romans policiers témoignent de l'horreur. Qui massacre des innocents par milliers ? Dès lors, l'auteur masqué se devait de révéler sa véritable identité.
Voici le récit de la plus singulière des aventures, celle d'un enfant de troupe qui allait devenir ce témoin gênant, cet accusateur, ce grand écrivain.
"Depuis quelques années, Mohamed Moulessehoul, écrivain et par ailleurs commandant dans l'armée algérienne, signait ses romans d'un pseudonyme féminin, Yasmina Khadra. A l'occasion de la parution de ce livre, il a révélé son identité. Il vit actuellement en exil.
Dès les premières pages, on est emporté par la qualité de l'écriture et par la profondeur psychologique de ce récit autobiographique qui va des années qui ont suivi la guerre d'Algérie jusqu'au milieu des années soixante-dix.
Un matin de 1964, son père quitte Oran pour l'emmener en voiture, lui le fils adoré, âgé de six ans, à l'école des cadets d'El Mechouar. Il veut qu'il devienne officier, comme lui. Le monde de l'enfance choyée est balayé à l'instant où l'auteur franchit les portes de cette sinistre institution. L'auteur nous entraîne dans cet itinéraire très intériorisé qui le conduit à l'âge adulte, onze ans plus tard, avec des éclats de poésie et parfois d'humour.
Il décrit la brutalité de la vie à l'école des cadets : le clairon au petit matin, le matricule remplaçant le nom, la tonsure, les pieds gelés, la discipline infernale des gradés plus ou moins sadiques, les nuits remplis par les cauchemars des orphelins qui ont connus les horreurs de la guerre coloniale. Seuls l'amitié avec certains compagnons d'infortune et les souvenirs qui jaillissent mettent un baume de fraîcheur dans le cœur de l'enfant et du lecteur. L'imaginaire et la réflexion philosophique se mettent en marche car le futur écrivain a vite « cessé d'attendre que les hautes murailles de la forteresse s'effondrent pour lui restituer sa liberté ». Il pense à Oran, sa ville d'origine, turbulente, inondée de lumière, son quartier tranquille avec « une basse cour... la courette que gardaient deux citronniers enchevêtrés ; la treille se ramifiait jusque dans la rue. En été d'imposantes grappes de muscat transformaient l'endroit en mât de cocagne…les galopins et les passants n'avaient qu'à se hisser pour se servir. »
L'enfant a non seulement perdu son paradis affectif mais son présent va se trouver brutalisé à l'extrême par la polygamie de son père et ses conséquences. Tout est exprimé en phrases rapides et avec délicatesse : les relations avec sa mère répudiée, ses tantes, ses frères, ses cousins, son oncle plein de sagesse, ses anciens copains dont certains auront un destin dramatique.
Lorsque sa mère, qui n'a encore que trente ans, et ses sept enfants sont mis au rebut, ils sont contraints à habiter dans un garage désaffecté, au cœur du quartier le plus misérable et le plus malfamé d'Oran. Le jeune cadet Mohamed est désormais « chef de famille » quand il n'est pas derrière les murs de la caserne : « Difficile de se croire la plus belle chose qui soit arrivée à quelqu'un (le père !) quand d'un claquement de doigt on se retrouve relégué au rang d'objet déclassé. »
L'enfant va réagir et puiser sa force dans la lecture et dans l'écriture. A l'âge de dix ans, il découvre qu'il est né pour écrire. C'est l'écriture qui le sauvera du désespoir, du suicide, de la médiocrité, de la haine des autres et en particulier de son père.
Lorsqu'il quitte El Mechouar pour Koléa, une autre école militaire qui le conduira jusqu'au baccalauréat, sa vocation d'écrivain se précise. A El Mechouar ses premiers vers lui avaient ouvert la porte de « son » exil. A Koléa, grâce à certains professeurs, il découvre les sommets de la bonne et de la grande littérature, qu'elle soit française, arabe, américaine ou russe. Il écrit dans une revue malgré le comité de censure, il monte une pièce de théâtre dont il est l'auteur... Lui, le futur officier qui déteste la violence, écrit à propos de sa vocation d'écrivain : « croire en quelque chose : c'est d'abord ne jamais y renoncer. »
L'écrivain est devenu adulte, mais l'enfant ne l'a-t-il pas toujours été face à la vie ?"
Le 18 juillet 2002
Hélène Dujardin
http://culture.revolution.free.fr/critiques/Yasmina_Khadra-L_Ecrivain.htmlMots-clés : thème littéraire autobiographie écrivain 21ème siècle Algérie militaire 1960- témoignage relation père-enfant Maghreb guerre civile 1990- violence politique condition féminine relation mère-fils Arabes culture arabe islam polygamie conflit psychique enfant: famille armée Type : texte imprimé ; documentaire En ligne : http://www.afrik.com/article2305.html L'Ecrivain [texte imprimé] / Yasmina Khadra, Auteur . - [S.l.] : Julliard, 2009 . - 286 p.. - (Pocket) .
ISBN : 978-2-266-11881-1 : 5.00
Langues : Français
Résumé : En 1964, un jeune adolescent algérien entre dans une école militaire oranaise. Son père, officier lui-même, a pour lui les plus hautes ambitions. Excellente recrue, le futur soldat se découvre néanmoins des dons inattendus. On se méfie d'un cadet passionné par le théâtre et la littérature. Comment le métier des armes peut-il s'accorder avec celui, si étrange, d'écrivain ?
Trente ans plus tard, le nom de Yasmina Khadra apparaît dans les librairies. Au plus fort de la tragédie algérienne, ses romans policiers témoignent de l'horreur. Qui massacre des innocents par milliers ? Dès lors, l'auteur masqué se devait de révéler sa véritable identité.
Voici le récit de la plus singulière des aventures, celle d'un enfant de troupe qui allait devenir ce témoin gênant, cet accusateur, ce grand écrivain.
"Depuis quelques années, Mohamed Moulessehoul, écrivain et par ailleurs commandant dans l'armée algérienne, signait ses romans d'un pseudonyme féminin, Yasmina Khadra. A l'occasion de la parution de ce livre, il a révélé son identité. Il vit actuellement en exil.
Dès les premières pages, on est emporté par la qualité de l'écriture et par la profondeur psychologique de ce récit autobiographique qui va des années qui ont suivi la guerre d'Algérie jusqu'au milieu des années soixante-dix.
Un matin de 1964, son père quitte Oran pour l'emmener en voiture, lui le fils adoré, âgé de six ans, à l'école des cadets d'El Mechouar. Il veut qu'il devienne officier, comme lui. Le monde de l'enfance choyée est balayé à l'instant où l'auteur franchit les portes de cette sinistre institution. L'auteur nous entraîne dans cet itinéraire très intériorisé qui le conduit à l'âge adulte, onze ans plus tard, avec des éclats de poésie et parfois d'humour.
Il décrit la brutalité de la vie à l'école des cadets : le clairon au petit matin, le matricule remplaçant le nom, la tonsure, les pieds gelés, la discipline infernale des gradés plus ou moins sadiques, les nuits remplis par les cauchemars des orphelins qui ont connus les horreurs de la guerre coloniale. Seuls l'amitié avec certains compagnons d'infortune et les souvenirs qui jaillissent mettent un baume de fraîcheur dans le cœur de l'enfant et du lecteur. L'imaginaire et la réflexion philosophique se mettent en marche car le futur écrivain a vite « cessé d'attendre que les hautes murailles de la forteresse s'effondrent pour lui restituer sa liberté ». Il pense à Oran, sa ville d'origine, turbulente, inondée de lumière, son quartier tranquille avec « une basse cour... la courette que gardaient deux citronniers enchevêtrés ; la treille se ramifiait jusque dans la rue. En été d'imposantes grappes de muscat transformaient l'endroit en mât de cocagne…les galopins et les passants n'avaient qu'à se hisser pour se servir. »
L'enfant a non seulement perdu son paradis affectif mais son présent va se trouver brutalisé à l'extrême par la polygamie de son père et ses conséquences. Tout est exprimé en phrases rapides et avec délicatesse : les relations avec sa mère répudiée, ses tantes, ses frères, ses cousins, son oncle plein de sagesse, ses anciens copains dont certains auront un destin dramatique.
Lorsque sa mère, qui n'a encore que trente ans, et ses sept enfants sont mis au rebut, ils sont contraints à habiter dans un garage désaffecté, au cœur du quartier le plus misérable et le plus malfamé d'Oran. Le jeune cadet Mohamed est désormais « chef de famille » quand il n'est pas derrière les murs de la caserne : « Difficile de se croire la plus belle chose qui soit arrivée à quelqu'un (le père !) quand d'un claquement de doigt on se retrouve relégué au rang d'objet déclassé. »
L'enfant va réagir et puiser sa force dans la lecture et dans l'écriture. A l'âge de dix ans, il découvre qu'il est né pour écrire. C'est l'écriture qui le sauvera du désespoir, du suicide, de la médiocrité, de la haine des autres et en particulier de son père.
Lorsqu'il quitte El Mechouar pour Koléa, une autre école militaire qui le conduira jusqu'au baccalauréat, sa vocation d'écrivain se précise. A El Mechouar ses premiers vers lui avaient ouvert la porte de « son » exil. A Koléa, grâce à certains professeurs, il découvre les sommets de la bonne et de la grande littérature, qu'elle soit française, arabe, américaine ou russe. Il écrit dans une revue malgré le comité de censure, il monte une pièce de théâtre dont il est l'auteur... Lui, le futur officier qui déteste la violence, écrit à propos de sa vocation d'écrivain : « croire en quelque chose : c'est d'abord ne jamais y renoncer. »
L'écrivain est devenu adulte, mais l'enfant ne l'a-t-il pas toujours été face à la vie ?"
Le 18 juillet 2002
Hélène Dujardin
http://culture.revolution.free.fr/critiques/Yasmina_Khadra-L_Ecrivain.htmlMots-clés : thème littéraire autobiographie écrivain 21ème siècle Algérie militaire 1960- témoignage relation père-enfant Maghreb guerre civile 1990- violence politique condition féminine relation mère-fils Arabes culture arabe islam polygamie conflit psychique enfant: famille armée Type : texte imprimé ; documentaire En ligne : http://www.afrik.com/article2305.html Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 42174 R KHA Livre 1. Fictions 1. Romans Disponible
Titre : L'Escargot entêté Auteurs : Rachid Boudjedra, Auteur Editeur : Denoël, 1985 Collection : Folio num. 1686 Langues : Français Résumé : La folie prend plusieurs visages dans l' oeuvre de Boudjedra. Ainsi dans L' Escargot entêté elle est de type névrotique et atteint un commis de l' État au service de la dératisation qui a pour mission d'assainir la ville. L' extermination des rats qu'il veut mener d'une manière scientifique ("abandonner les anticoagulants et utiliser un mélange de poisons rapides et des poisons fumigènes. Je connais la recette. Cette fois-ci j'emploie les grands moyens. D'un côté une addition d'alphachloralose, de strychnine et de phosphore de zinc, de l' ANTU, de composé 1080e de sulfate de thallium. De l' autre, une addition fumigène de bromure méthylique, d'acide cyanhydrique, de monoxyde de carbone et de cyanure de calcium pulvérisé... fébrilité des grands jours") reste à l' état de projet d'autant qu'il se prend d'affection pour les rongeurs alors au moment même où il se sent harcelé par un minuscule escargot.
Le récit, à la fois "fable politique" et pamphlet, définit un triple espace où l' univers des origines s' enchevêtre avec celui de l' étranger pour féconder l' univers hybride du narrateur. Sa renaissance dans le carnavalesque, issu de la coexistence à la fois pacifique et corrosive de deux mondes antagonistes ouvre le chantier d'une écriture conflictuelle où s' épanouit la langage ironique au nom de la parole libre, faussement censurée, comme en témoignent les énoncés gnomiques tels que: "La tête du chauve est proche de Dieu", "On ne cache pas le soleil avec un tamis", "Le fils du rat est un rongeur"...
La sphère des origines hautement revendiquée par le narrateur qui s' écrie comme pour se convaincre "Je suis Arabe et je le reste", est marquée d'indices de la vie quotidienne arabo-musulmane et porte le sceau de la culture populaire - le texte est émaillé de proverbes. Mais elle s' enveloppe des caractères de la société moderne occidentale qui impose elle aussi son patrimoine mythologique et scientifique: "Onan (...) Dieu le fit mourir pour le punir de ce péché". "... Ce qui se passe chez les Grecs me laisse indifférent, les présages arabes me suffisent amplement. Donc cette signification chez les anciens Grecs me laisse froid"...
La coprésence de ces deux mondes incite le narrateur au choix d'une appartenance culturelle et invalide à la fois un tel choix car chaque énoncé qui rappelle une parcelle de l' identité du même subit la distorsion que lui inflige la volonté ironisante de l' écrivain qui, tout en revendiquant sa personnalité, s' en détache simultanément. En final, l' emprisonnement de "je" dit la perte de l' illusion de désaliénation et suggère la nécessité d'assumer la blessure identitaire.
L' absurde et le fantastique qui envahissent le texte sont aussi produits par l' écriture "gastéropode" qui adopte l' expression litotique, "l' art d'effleurer" et celui de la dérobade. Il faut aussi ne pas ignorer les élans poétiques qui se manifestent presque par effraction dans l' oubli de la censure de tout lyrisme (...)
http://www.ziane-online.com/rachid_boudjedra/textes/rachid_boudjedra.htmMots-clés : thème littéraire rat relation homme-animal ville fantasme santé publique escargot Maghreb Algérie fonctionnaire contestation fable escargot (mollusque) bureaucratie dictature culture arabe Islam Musulmans pamphlet Type : texte imprimé ; fiction Genre : roman En ligne : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remmm_0035-1474_1978_num_ [...] L'Escargot entêté [texte imprimé] / Rachid Boudjedra, Auteur . - [S.l.] : Denoël, 1985. - (Folio; 1686) .
ISBN : 978-2-07-037686-5 : 6,00
Langues : Français
Résumé : La folie prend plusieurs visages dans l' oeuvre de Boudjedra. Ainsi dans L' Escargot entêté elle est de type névrotique et atteint un commis de l' État au service de la dératisation qui a pour mission d'assainir la ville. L' extermination des rats qu'il veut mener d'une manière scientifique ("abandonner les anticoagulants et utiliser un mélange de poisons rapides et des poisons fumigènes. Je connais la recette. Cette fois-ci j'emploie les grands moyens. D'un côté une addition d'alphachloralose, de strychnine et de phosphore de zinc, de l' ANTU, de composé 1080e de sulfate de thallium. De l' autre, une addition fumigène de bromure méthylique, d'acide cyanhydrique, de monoxyde de carbone et de cyanure de calcium pulvérisé... fébrilité des grands jours") reste à l' état de projet d'autant qu'il se prend d'affection pour les rongeurs alors au moment même où il se sent harcelé par un minuscule escargot.
Le récit, à la fois "fable politique" et pamphlet, définit un triple espace où l' univers des origines s' enchevêtre avec celui de l' étranger pour féconder l' univers hybride du narrateur. Sa renaissance dans le carnavalesque, issu de la coexistence à la fois pacifique et corrosive de deux mondes antagonistes ouvre le chantier d'une écriture conflictuelle où s' épanouit la langage ironique au nom de la parole libre, faussement censurée, comme en témoignent les énoncés gnomiques tels que: "La tête du chauve est proche de Dieu", "On ne cache pas le soleil avec un tamis", "Le fils du rat est un rongeur"...
La sphère des origines hautement revendiquée par le narrateur qui s' écrie comme pour se convaincre "Je suis Arabe et je le reste", est marquée d'indices de la vie quotidienne arabo-musulmane et porte le sceau de la culture populaire - le texte est émaillé de proverbes. Mais elle s' enveloppe des caractères de la société moderne occidentale qui impose elle aussi son patrimoine mythologique et scientifique: "Onan (...) Dieu le fit mourir pour le punir de ce péché". "... Ce qui se passe chez les Grecs me laisse indifférent, les présages arabes me suffisent amplement. Donc cette signification chez les anciens Grecs me laisse froid"...
La coprésence de ces deux mondes incite le narrateur au choix d'une appartenance culturelle et invalide à la fois un tel choix car chaque énoncé qui rappelle une parcelle de l' identité du même subit la distorsion que lui inflige la volonté ironisante de l' écrivain qui, tout en revendiquant sa personnalité, s' en détache simultanément. En final, l' emprisonnement de "je" dit la perte de l' illusion de désaliénation et suggère la nécessité d'assumer la blessure identitaire.
L' absurde et le fantastique qui envahissent le texte sont aussi produits par l' écriture "gastéropode" qui adopte l' expression litotique, "l' art d'effleurer" et celui de la dérobade. Il faut aussi ne pas ignorer les élans poétiques qui se manifestent presque par effraction dans l' oubli de la censure de tout lyrisme (...)
http://www.ziane-online.com/rachid_boudjedra/textes/rachid_boudjedra.htmMots-clés : thème littéraire rat relation homme-animal ville fantasme santé publique escargot Maghreb Algérie fonctionnaire contestation fable escargot (mollusque) bureaucratie dictature culture arabe Islam Musulmans pamphlet Type : texte imprimé ; fiction Genre : roman En ligne : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remmm_0035-1474_1978_num_ [...] Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 4885 R BOU Livre 1. Fictions 1. Romans Disponible
Titre : La grande Maison Auteurs : Mohammed Dib, Auteur Editeur : Éd. du Seuil, 1996 Collection : Points Importance : 179 p. Langues : Français Résumé : Omar, jeune garçon de Dar-Sbitar, se bat tous les jours contre la faim qui mine la grande majorité des habitants du village. Sa mère, Aïni, rejette quotidiennement sa colère et son amertume sur la grand-mère paralytique et impotente. Sa colère d'élever seule trois enfants, dont deux filles, Aouïcha, Mériem, et son amertume de ne voir arriver aucune aide. Les repas, simples ponctuations dans les longues journées d'été étouffantes, se réduisent à des soupes trop liquides pour rassasier, et à de rares morceaux de pain. Dans La Grande maison, écrit en 1939 et publié en 1952, Mohammed Dib, écrivain né en 1920 à Tlemcen, dans l'Ouest de l'Algérie, peint le portrait d'une famille, et d'un village entier, avec un pathétisme dépouillé. La grande maison, c'est cette bouilloire murée dans laquelle s'agitent plusieurs familles, toutes traînant leur lot de malheur et de misère. Tel est le tableau de l'Algérie de la colonisation où les instituteurs apprennent aux élèves que la mère patrie n'est pas la France mais leur interdisent de parler en arabe au sein de la classe. C'est à n'y plus rien comprendre pour Omar. Petit témoin de la culture algérienne, Omar rêve en secret de s'évader de cette grande maison où la quête de nourriture a remplacé les jeux d'enfants. Les cris, les disputes, l'agitation permanente des locataires résonnent de plus en plus douloureusement dans sa petite tête qui finit par conjuguer à l'infini le mot liberté.
Premier volet de la célèbre trilogie, avec Le Métier à tisser (1957) et L'Incendie (1954).Mots-clés : thème littéraire Algérie Maghreb milieu rural pauvreté relation parent-enfant condition féminine enfance relation mère-enfant vie familiale enfant : famille société coloniale 1950- Arabes Musulmans culture arabe Liberté développement de la personnalité Type : texte imprimé ; fiction En ligne : http://oeil.electrique.free.fr/chronique.php?numero=28&articleid=116&rubrique=4l [...] La grande Maison [texte imprimé] / Mohammed Dib, Auteur . - [S.l.] : Éd. du Seuil, 1996 . - 179 p.. - (Points) .
ISBN : 978-2-02-079032-1 : 5.00
Langues : Français
Résumé : Omar, jeune garçon de Dar-Sbitar, se bat tous les jours contre la faim qui mine la grande majorité des habitants du village. Sa mère, Aïni, rejette quotidiennement sa colère et son amertume sur la grand-mère paralytique et impotente. Sa colère d'élever seule trois enfants, dont deux filles, Aouïcha, Mériem, et son amertume de ne voir arriver aucune aide. Les repas, simples ponctuations dans les longues journées d'été étouffantes, se réduisent à des soupes trop liquides pour rassasier, et à de rares morceaux de pain. Dans La Grande maison, écrit en 1939 et publié en 1952, Mohammed Dib, écrivain né en 1920 à Tlemcen, dans l'Ouest de l'Algérie, peint le portrait d'une famille, et d'un village entier, avec un pathétisme dépouillé. La grande maison, c'est cette bouilloire murée dans laquelle s'agitent plusieurs familles, toutes traînant leur lot de malheur et de misère. Tel est le tableau de l'Algérie de la colonisation où les instituteurs apprennent aux élèves que la mère patrie n'est pas la France mais leur interdisent de parler en arabe au sein de la classe. C'est à n'y plus rien comprendre pour Omar. Petit témoin de la culture algérienne, Omar rêve en secret de s'évader de cette grande maison où la quête de nourriture a remplacé les jeux d'enfants. Les cris, les disputes, l'agitation permanente des locataires résonnent de plus en plus douloureusement dans sa petite tête qui finit par conjuguer à l'infini le mot liberté.
Premier volet de la célèbre trilogie, avec Le Métier à tisser (1957) et L'Incendie (1954).Mots-clés : thème littéraire Algérie Maghreb milieu rural pauvreté relation parent-enfant condition féminine enfance relation mère-enfant vie familiale enfant : famille société coloniale 1950- Arabes Musulmans culture arabe Liberté développement de la personnalité Type : texte imprimé ; fiction En ligne : http://oeil.electrique.free.fr/chronique.php?numero=28&articleid=116&rubrique=4l [...] Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 41930 R DIB Livre 1. Fictions 1. Romans Disponible PermalinkLe Carnet du dessinateur / Mohieddine Ellabbad / Mango Jeunesse (1999)
PermalinkPermalinkPermalinkPermalinkPermalinkPermalinkPermalinkPermalinkPermalinkPermalinkLe Coran / Mohammed Arkoun / Garnier-Flammarion (1970)
PermalinkDéfigurée / Michel Lafon (2006)
PermalinkPermalinkLe mariage de plaisir / Tahar Ben Jelloun / Gallimard (2016)
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