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136 résultat(s) recherche sur le mot-clé 'développement de la personnalité'




Le développement affectif et intellectuel de l'enfant / Elsevier Masson (impr. 2012)
Titre : Le développement affectif et intellectuel de l'enfant: compléments sur l'émergence du langage Auteurs : Bernard Golse, Directeur de publication, rédacteur en chef Mention d'édition : 4e éd. Editeur : Elsevier Masson, impr. 2012 Collection : Collection médecine et psychothérapie, ISSN 0398-6756 Importance : 1 vol. (379 p.) Format : 21 cm Note générale : Notes bibliogr. Index Langues : Français Résumé : Un ouvrage collectif sur un sujet aussi vaste que le développement affectif et intellectuel de l'enfant, a, en réalité, quelque chose d'un être vivant. Il vit et se nourrit des transformations des connaissances, du savoir et de la pensée. De ce fait, il évolue et se doit d'évoluer : La psychologie du développement est en plein essor et, notamment, en ce qui concerne les données disponibles dans le champ de la psychologie et de la psychiatrie du bébé. L'implantation à l'hôpital Necker-Enfants Malades du programme de recherche 'PILE' (Programme international pour le langage de l'enfant), consacré à l'étude, en première année de vie, des précurseurs corporels et interactifs de l'accès de l'enfant à la communication et au langage, nous a amenés à approfondir nos conceptions sur le développement précoce et sur l'émergence du langage. Ainsi, il était temps d'offrir aux lecteurs une version réactualisée de cet ouvrage. C'est aujourd'hui chose faite, et j'espère que cette nouvelle édition permettra aux lecteurs, comme je crois que cela a été le cas pour la première édition de cet ouvrage en 1985, de gagner du temps quant au rassemblement des connaissances, et de pouvoir ainsi frayer ses propres pistes de réflexion et de mise en perspective. Mots-clés : psychologie de l'enfant enfance développement du langage développement affectif développement de la personnalité développement intellectuel communication sociale autisme Index. décimale : 155 Psychologie différentielle et génétique Type : texte imprimé ; documentaire Le développement affectif et intellectuel de l'enfant : compléments sur l'émergence du langage [texte imprimé] / Bernard Golse, Directeur de publication, rédacteur en chef . - 4e éd. . - [S.l.] : Elsevier Masson, impr. 2012 . - 1 vol. (379 p.) ; 21 cm. - (Collection médecine et psychothérapie, ISSN 0398-6756) .
ISBN : 978-2-294-70060-6 : 24 €
Notes bibliogr. Index
Langues : Français
Résumé : Un ouvrage collectif sur un sujet aussi vaste que le développement affectif et intellectuel de l'enfant, a, en réalité, quelque chose d'un être vivant. Il vit et se nourrit des transformations des connaissances, du savoir et de la pensée. De ce fait, il évolue et se doit d'évoluer : La psychologie du développement est en plein essor et, notamment, en ce qui concerne les données disponibles dans le champ de la psychologie et de la psychiatrie du bébé. L'implantation à l'hôpital Necker-Enfants Malades du programme de recherche 'PILE' (Programme international pour le langage de l'enfant), consacré à l'étude, en première année de vie, des précurseurs corporels et interactifs de l'accès de l'enfant à la communication et au langage, nous a amenés à approfondir nos conceptions sur le développement précoce et sur l'émergence du langage. Ainsi, il était temps d'offrir aux lecteurs une version réactualisée de cet ouvrage. C'est aujourd'hui chose faite, et j'espère que cette nouvelle édition permettra aux lecteurs, comme je crois que cela a été le cas pour la première édition de cet ouvrage en 1985, de gagner du temps quant au rassemblement des connaissances, et de pouvoir ainsi frayer ses propres pistes de réflexion et de mise en perspective. Mots-clés : psychologie de l'enfant enfance développement du langage développement affectif développement de la personnalité développement intellectuel communication sociale autisme Index. décimale : 155 Psychologie différentielle et génétique Type : texte imprimé ; documentaire Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 47280 155.4 GOL Livre 2. Documentaires 100 Philosophie-Psychologie Disponible
Titre : Tout ce bleu Auteurs : Gaston-Paul Effa Editeur : B. Grasset, 2002 Importance : 121 p. Langues : Français Résumé : Douo, le narrateur, fait le deuil de son enfance mutilée- le bleu est l'emblème du deuil en Afrique-. A l'âge de cinq ans ,il fut arraché à sa mère pour être offert aux religieuses : la tradition voulait que toute famille fît don de l'aîné de ses enfants. Dès lors l'enfant sacrifié ne se forgera une identité qu'en assimilant ses pères spirituels au Père absent et en cherchant l'amour maternel dans toutes les femmes aimées.
Avec Tout ce bleu et Mâ, ses deux livres publiés en 1996 et 1998, Gaston-Paul Effa, professeur de philosophie d’origine camerounaise vivant dans l’est de la France, avait fait sa véritable entrée littéraire, laissant oublier ses deux précédentes publications. Tout ce bleu offrait de suivre, dans son itinéraire d’exil et dans les incertitudes existentielles, un jeune héros entre Douala et Paris, deux villes-clés de son itinéraire vers la maturité. Avec Mâ, il plaçait au centre de son univers romanesque deux figures féminines aux destins entrecroisés. Tout ce bleu et Mâ, deux romans complémentaires qui permettent de mieux cerner la personnalité de cet auteur à la destinée hors du commun.
Douala est la première étape dans le cheminement de Douo Papus, le jeune héros de Tout ce bleu. C’est dans cette ville qu’il entreprend sa découverte de la vie. Placé sous la tutelle prégnante des religieuses auxquelles il a été confié par ses parents, il trouve très vite dans les livres un échappatoire à sa condition et à l’emprise dont il est le sujet. Tout d’abord conté à la troisième personne, cette aventure sera, peu à peu, prise en main par le jeune adolescent qui s’emparera du “je” pour relater la seconde partie de son initiation, intitulée “Paris”. Sous l’emprise du Père Marie-Pâques dont il se sent le “fils spirituel, l’enfant qu’il n’a jamais eu”, il est attiré par la vocation religieuse et, si le choc avec la France est brutal, il demeure que son “aventure ambiguë” est heureuse et sans nul sauvée -pour ne pas dire transfigurée- par la fréquentation des livres et la découverte du doute. Sa quête, placée sous la couleur du deuil, trouve son développement dans les subtilités complexes d’une langue française “apprivoisée”, au sein de laquelle le jeune héros et son maître, écrivain et modèle, errent entre spleen doré et adoration mystique, entre Baudelaire et Péguy.Mots-clés : thème littéraire Afrique enfance immigré africain Cameroun France Développement de la personnalité société coloniale enfant : famille relation homme-femme relation mère-enfant christianisme éducation prêtre exil expatrié culture européenne Type : texte imprimé ; fiction Genre : autobiographie Discipline : Français - Lettres En ligne : http://www.cec-ong.be/index.php?option=com_content&task=view&id=91 Tout ce bleu [texte imprimé] / Gaston-Paul Effa . - [S.l.] : B. Grasset, 2002 . - 121 p.
ISBN : 978-2-246-51791-7 : 12,90
Langues : Français
Résumé : Douo, le narrateur, fait le deuil de son enfance mutilée- le bleu est l'emblème du deuil en Afrique-. A l'âge de cinq ans ,il fut arraché à sa mère pour être offert aux religieuses : la tradition voulait que toute famille fît don de l'aîné de ses enfants. Dès lors l'enfant sacrifié ne se forgera une identité qu'en assimilant ses pères spirituels au Père absent et en cherchant l'amour maternel dans toutes les femmes aimées.
Avec Tout ce bleu et Mâ, ses deux livres publiés en 1996 et 1998, Gaston-Paul Effa, professeur de philosophie d’origine camerounaise vivant dans l’est de la France, avait fait sa véritable entrée littéraire, laissant oublier ses deux précédentes publications. Tout ce bleu offrait de suivre, dans son itinéraire d’exil et dans les incertitudes existentielles, un jeune héros entre Douala et Paris, deux villes-clés de son itinéraire vers la maturité. Avec Mâ, il plaçait au centre de son univers romanesque deux figures féminines aux destins entrecroisés. Tout ce bleu et Mâ, deux romans complémentaires qui permettent de mieux cerner la personnalité de cet auteur à la destinée hors du commun.
Douala est la première étape dans le cheminement de Douo Papus, le jeune héros de Tout ce bleu. C’est dans cette ville qu’il entreprend sa découverte de la vie. Placé sous la tutelle prégnante des religieuses auxquelles il a été confié par ses parents, il trouve très vite dans les livres un échappatoire à sa condition et à l’emprise dont il est le sujet. Tout d’abord conté à la troisième personne, cette aventure sera, peu à peu, prise en main par le jeune adolescent qui s’emparera du “je” pour relater la seconde partie de son initiation, intitulée “Paris”. Sous l’emprise du Père Marie-Pâques dont il se sent le “fils spirituel, l’enfant qu’il n’a jamais eu”, il est attiré par la vocation religieuse et, si le choc avec la France est brutal, il demeure que son “aventure ambiguë” est heureuse et sans nul sauvée -pour ne pas dire transfigurée- par la fréquentation des livres et la découverte du doute. Sa quête, placée sous la couleur du deuil, trouve son développement dans les subtilités complexes d’une langue française “apprivoisée”, au sein de laquelle le jeune héros et son maître, écrivain et modèle, errent entre spleen doré et adoration mystique, entre Baudelaire et Péguy.Mots-clés : thème littéraire Afrique enfance immigré africain Cameroun France Développement de la personnalité société coloniale enfant : famille relation homme-femme relation mère-enfant christianisme éducation prêtre exil expatrié culture européenne Type : texte imprimé ; fiction Genre : autobiographie Discipline : Français - Lettres En ligne : http://www.cec-ong.be/index.php?option=com_content&task=view&id=91 Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 19616 R EFF Livre 1. Fictions 1. Romans Disponible 19617 R EFF Livre 1. Fictions 1. Romans Disponible 19618 R EFF Livre 1. Fictions 1. Romans Disponible 19619 R EFF Livre 1. Fictions 1. Romans Disponible 19620 R EFF Livre 1. Fictions 1. Romans Disponible 19621 R EFF Livre 1. Fictions 1. Romans Disponible 19622 R EFF Livre 1. Fictions 1. Romans Disponible 19623 R EFF Livre 1. Fictions 1. Romans Disponible 19624 R EFF Livre 1. Fictions 1. Romans Disponible 19625 R EFF Livre 1. Fictions 1. Romans Disponible 19626 R EFF Livre 1. Fictions 1. Romans Disponible 19627 R EFF Livre 1. Fictions 1. Romans Disponible L'Âge d'homme, précédé de : De la littérature considérée comme une tauromachie / Michel Leiris / Gallimard (1996)
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Titre : L'Âge d'homme, précédé de : De la littérature considérée comme une tauromachie Auteurs : Michel Leiris, Auteur Editeur : Gallimard, 1996 Collection : Folio num. 435 Importance : 213 p. Langues : Français Résumé : Né à Paris en 1901, Michel Leiris est à la fois poète, ethnographe, critique d'art et essayiste, mais c'est son œuvre autobiographique qui s'impose nettement comme la partie la plus imposante de son activité d'homme de lettres.
Tout au long de sa vie, Leiris mêlera son nom à certains courants de pensée qui ont marqué d'une empreinte indélébile l'histoire de la littérature et des arts au XXe siècle. Le nom de Leiris se murmure pourtant à peine lorsqu'on parle du surréalisme, du Collège de Sociologie ou de l'existentialisme. Cet homme qui, de son propre aveu, a toujours préféré le rôle de second à l'éclat des premiers rôles, est l'un des plus grands écrivains français du XXe siècle.
Michel Leiris a fait son apprentissage en poésie sous la férule de Max Jacob. En 1922, il rencontre le peintre André Masson qui devient son "mentor". C'est par son intermédiaire que Leiris adhère au mouvement surréaliste. Masson va l'encourager à écrire; le premier livre imprimé de l'écrivain porte la marque du peintre. Simulacre (1925), un recueil de poésies, est en effet orné de lithographies de Masson.
En 1926, Leiris se marie avec Louise Godon et devient le beau-fils de Daniel-Henry Kahnweiler, le célébrissime marchand de tableaux.
A la même époque, Michel Leiris collabore à La Révolution Surréaliste. Il s'y distingue par Glossaire j'y serre mes gloses, de subtiles définitions basées sur des jeux de mots. Le langage apparaît d'emblée comme la préoccupation majeure de l'écrivain, l'objet de son écriture.
Pendant les années vingt, Leiris écrit des textes surréalistes, dont Le Point Cardinal (1927) et Aurora, son unique roman qui ne sera publié qu'en 1946.(...).
En 1929, il rompt avec le surréalisme et devient secrétaire de rédaction au sein de la revue Documents que dirige son ami Georges Bataille. Il y collaborera régulièrement de 1929 à 1930. C'est là qu'il rencontre Marcel Griaule qui lui propose de prendre part à l'une des plus grandes expéditions françaises d'ethnographie du XXe siècle: la mission Dakar-Djibouti (mai 1931-février 1933). Leiris va ainsi parcourir, pendant à peu près deux ans, l'Afrique de l'océan Atlantique jusqu'à la mer Rouge en tant que "secrétaire-archiviste" de la mission Dakar-Djibouti.
L'Afrique donnera à Leiris son premier livre important: L'Afrique Fantôme (1934); il lui doit également son métier d'ethnographe qu'il exerce jusqu'en 1971 au Musée de l'Homme. C'est de L'Afrique Fantôme que date la naissance de deux pratiques conjuguées en un seul et même livre: l'autobiographie et l'ethnographie. Le projet autobiographique est antérieur à la mission Dakar-Djibouti. Leiris tient depuis des années un journal intime, et c'est lors d'une recherche iconographique en 1930 pour Documents qu'il esquisse les premiers traits de ce qui deviendra L'Age d'Homme. Néanmoins, c'est L'Afrique Fantôme qui cristallise pour la première fois le projet autobiographique de Michel Leiris, c'est le premier livre où l'écrivain se donne à voir, s'expose.
C'est un peu faute de mieux que Leiris en est venu à l'autobiographie. Cette boutade de son Journal 1922-1989 est on ne peut plus explicite: «j'aime mieux être premier dans mon village que second à Rome». Leiris ne se faisait donc aucune illusion sur le peu de dignité de son genre littéraire en comparaison de ceux des autres. L'humiliation de cette petite abdication va s'exacerber pour porter l'autobiographie jusqu'à des seuils jamais franchis auparavant: très peu de complaisance envers soi-même, des révélations "honteuses", aucune trace d'héroïsme. L'Age d'Homme (1939), le livre le plus célèbre de Michel Leiris, est un exemple du genre. Il contient toutes les manies du Leiris autobiographe.(...)
n autoportrait incisif, dévalorisant (sans trémolo), imprime d'emblée et rudement sur cette œuvre une effigie qui, à la façon des armoiries, montre la voie où Leiris a choisi d'engager son écriture tout en la distinguant de celle des autres. L'Age d'Homme est en effet le premier livre à strictement parler autobiographique de Michel Leiris. L'Afrique Fantôme est un journal intime, et en tant que tel, il n'échappe pas aux lois du genre (écriture rapide, mouvements d'humeur, etc), tandis que L'Age d'Homme est un livre de confession, minutieusement écrit et mûrement réfléchi. Son auteur y tient le pari de «dire toute la vérité et rien que la vérité». Et c'est justement là que se situe la nouveauté de l'entreprise de Leiris: tout dire, ne rien cacher, dévoiler les moindres petites manies et tics intimes, mettre des défauts au grand jour.
Leiris s'est longuement expliqué là-dessus dans le prière d'insérer de 1939 et dans la célèbre préface de la réédition du livre en 1946: «De la littérature considérée comme une tauromachie». S'exposer dans et par l'écriture est la seule façon capable aux yeux de l'écrivain d' «introduire ne fût-ce que l'ombre d'une corne de taureau dans une œuvre littéraire». Leiris, très épris de tauromachie, emprunte à cet art une métaphore qui l'aidera à préciser sa conception de la littérature. Le torero, c'est lui évidemment; «l'ombre d'une corne de taureau», ce sont tous les périls auxquels ses révélations ne manqueront pas de l'exposer, ne serait-ce que par rapport à son entourage qui peut prendre très mal cette confession publique. Cela demeure la seule façon valable selon l'écrivain de rompre avec une esthétique dénuée de substance, de donner une réalité à son livre, de l'engager dans « autre chose que (des) grâces vaines de ballerine».
Dans la préface de 1946, à un moment où il est imprégné de sa nouvelle amitié avec Sartre, Leiris écrit: «Faire un livre qui soit un acte, tel est, en gros, le but qui m'apparut comme celui que je devais poursuivre, quand j'écrivis l'Age d'Homme».
L'entreprise autobiographique de Leiris dans L'Age d'Homme se ressent fortement de la psychanalyse. L'écrivain a suivi une thérapie psychanalytique avec le docteur Borel qui l'a encouragé à participer à la Mission Dakar-Djibouti. L'écrivain continuera à se faire psychanalyser, d'une façon intermittente, après son retour de l'Afrique. A cet égard, il convient de considérer l'écriture de L'Age d'Homme comme un acte visant à tout liquider pour voir clair en soi-même, pour se libérer de l'emprise de certaines choses inhibitrices. Le terme «catharsis» employé aussi bien dans le prière d'insérer de 1939 que dans la préface de 1946, est clair dans ce sens.
Au regard du titre, «L'Age d'Homme», on peut considérer qu'il ne correspond pas tout à fait au contenu du livre. Le passage de l'écrivain à son âge d'homme est moins manifeste que le fait de passer de la catégorie de l'enfance à une catégorie équivoque. Même les dernières pages dans lesquelles Leiris évoque des épisodes procédant de sa vie d'adulte baignent dans un climat d'irrésolution et d'incertitude inaptes à fixer l'écrivain dans un âge d'homme. Le livre ne se termine d'ailleurs pas avec l'une de ces phrases qui riment avec fin de l'ouvrage; il n'est même pas clos par un point, des points de suspension l'ouvrent sur une béance indéfinie: béance qui préfigure les autres livres où l'écrivain cherchera son âge d'homme (qui deviendra sa règle du jeu peut-être).
La composition de L'Age d'Homme est tout à fait remarquable. Le livre commence par la description physique de son auteur et ne plonge pas comme on pourrait le croire dans un récit rétrospectif. L'ordre chronologique n'est aucunement tenu en compte par l'écrivain. Il lui a restitué une distribution qui repose sur des entrées thématiques. Il s'agit d'une série de variations autour de thèmes auxquels l'écrivain assigne le rôle d'indicateurs de l'évolution de sa personnalité. Une espèce de décompte des souvenirs pour n'en retenir que ceux aptes à éclairer la personnalité de celui qui a «trente-quatre ans». Va-et-vient constant dans ce sens entre les souvenirs qui appartiennent à l'enfance de Leiris et les significations qu'ils entretiennent avec le monde de représentations mentales et affectives de l'écrivain.
Leiris commence par les grandes découvertes de son enfance: la mort, le vieillissement, le suicide, l'infini, l'âme, etc. Il organise ensuite le plus clair du livre autour des figures de Lucrèce et de Judith. Ces deux figures correspondent à l'idée que se fait Leiris de la femme en matière d'amour: «je ne conçois guère l'amour autrement que dans le tourment et dans les larmes; rien ne m'émeut ni ne me sollicite autant qu'une femme qui pleure (Lucrèce), si ce n'est une Judith avec des yeux à tout assassiner». Autour de Lucrèce et de Judith graviteront d'autres images liées par de profondes résonances à ces deux femmes. Leiris qui s'identifie très volontiers à Holopherne (la victime) et non pas à Sextus Tarquin (l'agresseur), écrit à la fin de son livre: «En 1933 je revins (de l'Afrique), ayant tué au moins un mythe: celui du voyage en tant que moyen d'évasion. Depuis, je ne me suis soumis à la thérapeutique (psychanalyse) que deux fois, dont l'une pour un bref laps de temps. Ce que j'y ai appris surtout c'est que, même à travers les manifestations à première vue les plus hétéroclites, l'on se retrouve toujours identique à soi-même, qu'il y a une unité dans une vie et que tout se ramène, quoi qu'on fasse, à une petite constellation de choses qu'on tend à reproduire, sous des formes diverses, un nombre illimité de fois».
C'est cette constellation de choses que l'écrivain a tenu à liquider dans ce livre, c'est cette constellation qui explique aussi la composition de L'Age d'Homme, très beau livre de Michel Leiris. A l'occasion de la réédition de son livre en 1946, Leiris note dans son Journal 1922-1989: «Un livre comme L'Age d'Homme fait de moi une ville qui livre son plan et ses clés». C'est probablement par ce livre qu'il convient de commencer lorsqu'on n'a jamais lu Michel Leiris.
Aziz Daki
http://authologies.free.fr/leiris.htmMots-clés : thème littéraire autobiographie écrivain intellectuel 20ème siècle relation homme-femme psychanalyse littérature développement de la personnalité Type : texte imprimé ; fiction Genre : autobiographie En ligne : http://authologies.free.fr/leiris.htm L'Âge d'homme, précédé de : De la littérature considérée comme une tauromachie [texte imprimé] / Michel Leiris, Auteur . - [S.l.] : Gallimard, 1996 . - 213 p.. - (Folio; 435) .
ISBN : 978-2-07-036435-0 : 5.00
Langues : Français
Résumé : Né à Paris en 1901, Michel Leiris est à la fois poète, ethnographe, critique d'art et essayiste, mais c'est son œuvre autobiographique qui s'impose nettement comme la partie la plus imposante de son activité d'homme de lettres.
Tout au long de sa vie, Leiris mêlera son nom à certains courants de pensée qui ont marqué d'une empreinte indélébile l'histoire de la littérature et des arts au XXe siècle. Le nom de Leiris se murmure pourtant à peine lorsqu'on parle du surréalisme, du Collège de Sociologie ou de l'existentialisme. Cet homme qui, de son propre aveu, a toujours préféré le rôle de second à l'éclat des premiers rôles, est l'un des plus grands écrivains français du XXe siècle.
Michel Leiris a fait son apprentissage en poésie sous la férule de Max Jacob. En 1922, il rencontre le peintre André Masson qui devient son "mentor". C'est par son intermédiaire que Leiris adhère au mouvement surréaliste. Masson va l'encourager à écrire; le premier livre imprimé de l'écrivain porte la marque du peintre. Simulacre (1925), un recueil de poésies, est en effet orné de lithographies de Masson.
En 1926, Leiris se marie avec Louise Godon et devient le beau-fils de Daniel-Henry Kahnweiler, le célébrissime marchand de tableaux.
A la même époque, Michel Leiris collabore à La Révolution Surréaliste. Il s'y distingue par Glossaire j'y serre mes gloses, de subtiles définitions basées sur des jeux de mots. Le langage apparaît d'emblée comme la préoccupation majeure de l'écrivain, l'objet de son écriture.
Pendant les années vingt, Leiris écrit des textes surréalistes, dont Le Point Cardinal (1927) et Aurora, son unique roman qui ne sera publié qu'en 1946.(...).
En 1929, il rompt avec le surréalisme et devient secrétaire de rédaction au sein de la revue Documents que dirige son ami Georges Bataille. Il y collaborera régulièrement de 1929 à 1930. C'est là qu'il rencontre Marcel Griaule qui lui propose de prendre part à l'une des plus grandes expéditions françaises d'ethnographie du XXe siècle: la mission Dakar-Djibouti (mai 1931-février 1933). Leiris va ainsi parcourir, pendant à peu près deux ans, l'Afrique de l'océan Atlantique jusqu'à la mer Rouge en tant que "secrétaire-archiviste" de la mission Dakar-Djibouti.
L'Afrique donnera à Leiris son premier livre important: L'Afrique Fantôme (1934); il lui doit également son métier d'ethnographe qu'il exerce jusqu'en 1971 au Musée de l'Homme. C'est de L'Afrique Fantôme que date la naissance de deux pratiques conjuguées en un seul et même livre: l'autobiographie et l'ethnographie. Le projet autobiographique est antérieur à la mission Dakar-Djibouti. Leiris tient depuis des années un journal intime, et c'est lors d'une recherche iconographique en 1930 pour Documents qu'il esquisse les premiers traits de ce qui deviendra L'Age d'Homme. Néanmoins, c'est L'Afrique Fantôme qui cristallise pour la première fois le projet autobiographique de Michel Leiris, c'est le premier livre où l'écrivain se donne à voir, s'expose.
C'est un peu faute de mieux que Leiris en est venu à l'autobiographie. Cette boutade de son Journal 1922-1989 est on ne peut plus explicite: «j'aime mieux être premier dans mon village que second à Rome». Leiris ne se faisait donc aucune illusion sur le peu de dignité de son genre littéraire en comparaison de ceux des autres. L'humiliation de cette petite abdication va s'exacerber pour porter l'autobiographie jusqu'à des seuils jamais franchis auparavant: très peu de complaisance envers soi-même, des révélations "honteuses", aucune trace d'héroïsme. L'Age d'Homme (1939), le livre le plus célèbre de Michel Leiris, est un exemple du genre. Il contient toutes les manies du Leiris autobiographe.(...)
n autoportrait incisif, dévalorisant (sans trémolo), imprime d'emblée et rudement sur cette œuvre une effigie qui, à la façon des armoiries, montre la voie où Leiris a choisi d'engager son écriture tout en la distinguant de celle des autres. L'Age d'Homme est en effet le premier livre à strictement parler autobiographique de Michel Leiris. L'Afrique Fantôme est un journal intime, et en tant que tel, il n'échappe pas aux lois du genre (écriture rapide, mouvements d'humeur, etc), tandis que L'Age d'Homme est un livre de confession, minutieusement écrit et mûrement réfléchi. Son auteur y tient le pari de «dire toute la vérité et rien que la vérité». Et c'est justement là que se situe la nouveauté de l'entreprise de Leiris: tout dire, ne rien cacher, dévoiler les moindres petites manies et tics intimes, mettre des défauts au grand jour.
Leiris s'est longuement expliqué là-dessus dans le prière d'insérer de 1939 et dans la célèbre préface de la réédition du livre en 1946: «De la littérature considérée comme une tauromachie». S'exposer dans et par l'écriture est la seule façon capable aux yeux de l'écrivain d' «introduire ne fût-ce que l'ombre d'une corne de taureau dans une œuvre littéraire». Leiris, très épris de tauromachie, emprunte à cet art une métaphore qui l'aidera à préciser sa conception de la littérature. Le torero, c'est lui évidemment; «l'ombre d'une corne de taureau», ce sont tous les périls auxquels ses révélations ne manqueront pas de l'exposer, ne serait-ce que par rapport à son entourage qui peut prendre très mal cette confession publique. Cela demeure la seule façon valable selon l'écrivain de rompre avec une esthétique dénuée de substance, de donner une réalité à son livre, de l'engager dans « autre chose que (des) grâces vaines de ballerine».
Dans la préface de 1946, à un moment où il est imprégné de sa nouvelle amitié avec Sartre, Leiris écrit: «Faire un livre qui soit un acte, tel est, en gros, le but qui m'apparut comme celui que je devais poursuivre, quand j'écrivis l'Age d'Homme».
L'entreprise autobiographique de Leiris dans L'Age d'Homme se ressent fortement de la psychanalyse. L'écrivain a suivi une thérapie psychanalytique avec le docteur Borel qui l'a encouragé à participer à la Mission Dakar-Djibouti. L'écrivain continuera à se faire psychanalyser, d'une façon intermittente, après son retour de l'Afrique. A cet égard, il convient de considérer l'écriture de L'Age d'Homme comme un acte visant à tout liquider pour voir clair en soi-même, pour se libérer de l'emprise de certaines choses inhibitrices. Le terme «catharsis» employé aussi bien dans le prière d'insérer de 1939 que dans la préface de 1946, est clair dans ce sens.
Au regard du titre, «L'Age d'Homme», on peut considérer qu'il ne correspond pas tout à fait au contenu du livre. Le passage de l'écrivain à son âge d'homme est moins manifeste que le fait de passer de la catégorie de l'enfance à une catégorie équivoque. Même les dernières pages dans lesquelles Leiris évoque des épisodes procédant de sa vie d'adulte baignent dans un climat d'irrésolution et d'incertitude inaptes à fixer l'écrivain dans un âge d'homme. Le livre ne se termine d'ailleurs pas avec l'une de ces phrases qui riment avec fin de l'ouvrage; il n'est même pas clos par un point, des points de suspension l'ouvrent sur une béance indéfinie: béance qui préfigure les autres livres où l'écrivain cherchera son âge d'homme (qui deviendra sa règle du jeu peut-être).
La composition de L'Age d'Homme est tout à fait remarquable. Le livre commence par la description physique de son auteur et ne plonge pas comme on pourrait le croire dans un récit rétrospectif. L'ordre chronologique n'est aucunement tenu en compte par l'écrivain. Il lui a restitué une distribution qui repose sur des entrées thématiques. Il s'agit d'une série de variations autour de thèmes auxquels l'écrivain assigne le rôle d'indicateurs de l'évolution de sa personnalité. Une espèce de décompte des souvenirs pour n'en retenir que ceux aptes à éclairer la personnalité de celui qui a «trente-quatre ans». Va-et-vient constant dans ce sens entre les souvenirs qui appartiennent à l'enfance de Leiris et les significations qu'ils entretiennent avec le monde de représentations mentales et affectives de l'écrivain.
Leiris commence par les grandes découvertes de son enfance: la mort, le vieillissement, le suicide, l'infini, l'âme, etc. Il organise ensuite le plus clair du livre autour des figures de Lucrèce et de Judith. Ces deux figures correspondent à l'idée que se fait Leiris de la femme en matière d'amour: «je ne conçois guère l'amour autrement que dans le tourment et dans les larmes; rien ne m'émeut ni ne me sollicite autant qu'une femme qui pleure (Lucrèce), si ce n'est une Judith avec des yeux à tout assassiner». Autour de Lucrèce et de Judith graviteront d'autres images liées par de profondes résonances à ces deux femmes. Leiris qui s'identifie très volontiers à Holopherne (la victime) et non pas à Sextus Tarquin (l'agresseur), écrit à la fin de son livre: «En 1933 je revins (de l'Afrique), ayant tué au moins un mythe: celui du voyage en tant que moyen d'évasion. Depuis, je ne me suis soumis à la thérapeutique (psychanalyse) que deux fois, dont l'une pour un bref laps de temps. Ce que j'y ai appris surtout c'est que, même à travers les manifestations à première vue les plus hétéroclites, l'on se retrouve toujours identique à soi-même, qu'il y a une unité dans une vie et que tout se ramène, quoi qu'on fasse, à une petite constellation de choses qu'on tend à reproduire, sous des formes diverses, un nombre illimité de fois».
C'est cette constellation de choses que l'écrivain a tenu à liquider dans ce livre, c'est cette constellation qui explique aussi la composition de L'Age d'Homme, très beau livre de Michel Leiris. A l'occasion de la réédition de son livre en 1946, Leiris note dans son Journal 1922-1989: «Un livre comme L'Age d'Homme fait de moi une ville qui livre son plan et ses clés». C'est probablement par ce livre qu'il convient de commencer lorsqu'on n'a jamais lu Michel Leiris.
Aziz Daki
http://authologies.free.fr/leiris.htmMots-clés : thème littéraire autobiographie écrivain intellectuel 20ème siècle relation homme-femme psychanalyse littérature développement de la personnalité Type : texte imprimé ; fiction Genre : autobiographie En ligne : http://authologies.free.fr/leiris.htm Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 8966 R LEI Livre 1. Fictions 1. Romans Disponible
Titre : Kiss: Prix des Incorruptibles 2010-2011 Auteurs : Jacqueline Wilson, Auteur Editeur : Gallimard Jeunesse, 2010 Importance : 342 p. Langues : Français Langues originales : Anglais Résumé : Emily a 14 ans, se trouve laide, petite, et attend que ses seins poussent. Depuis l’âge des poupées, elle est la meilleure amie de son voisin Carl ; leurs secrets sont cachés dans une « Cabane de Verre » au fond du jardin de Carl, où celui-ci range sa collection d’objets en verre. Carl n’est pas comme les autres garçons, il est intelligent et sensible, et Emily est bien décidée à l’épouser plus tard. Elle attend désespérément que Carl passe de l’amitié à l’amour. Elle devient amie avec la chipie du collège, Miranda, gosse de riche délurée mais au grand cœur. En raison de ses bons résultats, Carl a intégré un collège plus coté, où il s’entiche de Paul, amateur de football et de filles, tout le contraire de ce qu’il apprécie d’habitude. Emily s’étonne de la place que prend Paul et des changements dans la personnalité de Carl. Miranda décide de devenir la meilleure amie d’Emily, surtout parce qu’elle est intéressée par le beau Carl. Celui-ci n’est pas en reste dans l’opportunisme, et se sert de Miranda pour appâter Paul. Emily est de plus en plus stupéfaite d’observer son ami renier ses idéaux. Lors d’une sortie pour l’anniversaire de Carl, celui-ci se laisse aller à embrasser Paul, qui le rejette brutalement et court se rassurer dans les bras de Miranda. Du coup, Carl va enfin s’accepter et faire un coming out auprès de son amie et de sa famille, où tout se passera bien, mais au collège, il est victime d’un harcèlement homophobe.
http://www.livres-a-lire.net/article-29511426.htmlMots-clés : thème littéraire adolescence comportement social comportement sexuel homosexualité relation homme-femme amitié homophobie développement de la personnalité maturité perception de soi perception d'autrui En ligne : http://www.altersexualite.com/spip.php?article484 Kiss : Prix des Incorruptibles 2010-2011 [texte imprimé] / Jacqueline Wilson, Auteur . - [S.l.] : Gallimard Jeunesse, 2010 . - 342 p.
ISBN : 978-2-7511-0352-0 : 9.60
Langues : Français Langues originales : Anglais
Résumé : Emily a 14 ans, se trouve laide, petite, et attend que ses seins poussent. Depuis l’âge des poupées, elle est la meilleure amie de son voisin Carl ; leurs secrets sont cachés dans une « Cabane de Verre » au fond du jardin de Carl, où celui-ci range sa collection d’objets en verre. Carl n’est pas comme les autres garçons, il est intelligent et sensible, et Emily est bien décidée à l’épouser plus tard. Elle attend désespérément que Carl passe de l’amitié à l’amour. Elle devient amie avec la chipie du collège, Miranda, gosse de riche délurée mais au grand cœur. En raison de ses bons résultats, Carl a intégré un collège plus coté, où il s’entiche de Paul, amateur de football et de filles, tout le contraire de ce qu’il apprécie d’habitude. Emily s’étonne de la place que prend Paul et des changements dans la personnalité de Carl. Miranda décide de devenir la meilleure amie d’Emily, surtout parce qu’elle est intéressée par le beau Carl. Celui-ci n’est pas en reste dans l’opportunisme, et se sert de Miranda pour appâter Paul. Emily est de plus en plus stupéfaite d’observer son ami renier ses idéaux. Lors d’une sortie pour l’anniversaire de Carl, celui-ci se laisse aller à embrasser Paul, qui le rejette brutalement et court se rassurer dans les bras de Miranda. Du coup, Carl va enfin s’accepter et faire un coming out auprès de son amie et de sa famille, où tout se passera bien, mais au collège, il est victime d’un harcèlement homophobe.
http://www.livres-a-lire.net/article-29511426.htmlMots-clés : thème littéraire adolescence comportement social comportement sexuel homosexualité relation homme-femme amitié homophobie développement de la personnalité maturité perception de soi perception d'autrui En ligne : http://www.altersexualite.com/spip.php?article484 Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 41354 RS WIL Livre 1. Fictions 1. Romans Disponible 41512 R WIL Livre 1. Fictions 3. Romans jeunesse Disponible
Titre : Miss Mackenzie Auteurs : Anthony Trollope, Auteur Editeur : Autrement, 2010 Collection : Le Livre de Poche Importance : 510 p. Langues : Français Langues originales : Anglais Résumé : « [Elle] se disait qu’elle était comme l’âne affamé entre deux bottes de foin, ou comme le petit garçon qui tombe entre deux chaises. » Voilà, très concrètement posé, le problème de Margaret Mackenzie, héroïne éponyme du roman d’Anthony Trollope, publié en 1865 et jusqu’ici inédit en français. Le roman, reprenant en cela des thèmes proches de ceux de Jane Austen, montre la difficulté pour une vieille fille de trente cinq ans de trouver sa place dans une société victorienne placée sous l’emprise de l’argent et du rang social.
A la mort de son frère, qu’elle a soigné durant sa maladie, Margaret Mackenzie se retrouve seule au monde et pourvue d’un bien encombrant fardeau, un héritage. Dès lors elle va sans cesse être confrontée à des choix : entre deux territoires d’abord, Londres ou la campagne - opposition qui structure toute l’œuvre romanesque de Trollope avec d’une part les Barchester Novels, qui se déroulent dans le comté imaginaire de Barchester et d’autre part, les Palliser Novels, qui ont Londres pour cadre. Entre des milieux sociaux ensuite : la noblesse, le clergé, les commerçants. Au sein d’un même milieu elle va encore devoir choisir le cercle auquel elle veut appartenir : celui des gens qui vont à l’église ou celui de ceux qui vont à la salle des fêtes. Et bien sûr elle va devoir choisir entre plusieurs prétendants. Or Miss Mackenzie refuse de choisir. Elle refuse de se conformer à des modèles qu’on lui impose, notamment celui de la vieille demoiselle dévote coincée dans le cercle paroissial d’un petit bourg de campagne. Car elle prétend faire, à trente cinq ans, l’expérience de la vie. Tel est le paradoxe d’un roman qui semble commencer par la fin d’une vie alors que ce n’en est que le début. Margaret Mackenzie lorsque le roman commence, est lasse de ces quinze années passées seule auprès de son frère. Son moment romanesque est passé : elle a été courtisée, on lui a tenu un discours amoureux, mais la cour a cessé. Cette anti-héroïne n’est pas une beauté particulière et Trollope le reconnaît lui-même : il en a fait « a very unattractive old maid ». Pourtant, Miss Mackenzie, loin de se résigner, revendique sa part de romanesque : elle a « décidé de ne pas se satisfaire d’une vie sans vie ». Et la question que pose le roman est la suivante : comment trouver sa part de romanesque dans le monde tel qu’il est ? C’est en cela que Miss Mackenzie est un roman d’apprentissage.(...)
http://www.centrenationaldulivre.fr/?Miss-Mackenzie
"Nous sommes dans l'Angleterre victorienne. Margaret Mackenzie, vieille fille de 35 ans, reçoit tout à coup un bel héritage. Bientôt les prétendants se pressent... Désemparée, elle hésite entre son cousin John Ball, veuf et père d'une nombreuse famille ; Samuel Rubb, l'associé de son frère, quelque peu filou ; et le révérend Maguire, qui aurait été si beau sans son œil défectueux. La situation se complique lorsque l'héritage est remis en cause... Il va falloir à Miss Mackenzie beaucoup de sang-froid pour sonder son cœur et éviter les pièges qu'on lui tend.
Miss Mackenzie semble tout avoir de la comédie humaine. Anthony Trollope y dresse le portrait d'une femme, vieille fille de 35 ans (et oui, à cet époque, on pouvait être appelée ainsi à un si jeune âge, mais je ne vous apprends sans doute rien ). Margaret Mackenzie a jusqu'ici vécu chez son frère aîné Walter et a toujours mené une existence solitaire et recluse. Elle n'est clairement pas une héroïne qu'on pourrait qualifier de romanesque, elle n'est n'est pas jolie et ne brille pas particulièrement en société. Lorsqu'à la mort de son frère, elle se voit confiée un héritage dont le montant dépasse ses rêves les plus fous, sa vie prend un tournant auquel elle ne s'attendait pas. Et si pour la première fois de sa vie, elle pouvait faire enfin ses propres choix et ainsi oeuvrer pour son bonheur ? Au fil de pages, le lecteur suit avec un intérêt croissant l'évolution d'une personnalité qui se découvre. La demoiselle emménage à Littlebath, prend en charge l'une de ses nièces, commence à fréquenter la bonne société et fait des rencontres. Mais ce brusque héritage aura aussi des conséquences plus fâcheuses, comme l'arrivée de 3 soupirants qui n'ont pas tous de bonnes intentions ... Le roman se fait parfois cinglant et n'épargne pas les caractères de l'entourage familial ou amical de la jeune femme, la cupidité et l'avarice se disputent en terrain miné. Le soucis du paraître prend une ampleur insoupçonnée ...C'est avant tout le portrait d'une femme dont il s'agit dans ce roman, et un portrait à la précision et à la délicatesse impeccables Miss Mackenzie s'avérera au fur et à mesure du récit une femme intègre et volontaire. Elle aura bien sûr du mal à s'affirmer en tant que femme célibataire et nouvellement fortunée dans une société victorienne que les écrivains de l'époque n'ont eu de cesse de décrire comme particulièrement oppressante pour la gente féminine. Mais c'est sans compter sur sa détermination et son courage, lesquels d'ailleurs son entourage a bien trop longtemps sous-estimé ...
Anthony Trollope pose donc un regard critique sur les affres d'une société faite de grandeur et de décadence. Tout dans ce roman est passé au peigne fin : la position sociale, l'argent, les tribulations juridiques, le mariage, la place de la femme, la famille, l'amour etc. Le roman est très bien construit, l'intrigue rondement menée. Certains passages auraient pu être ennuyeux dans la mesure où, comme je l'ai dit plus haut, Anthony Trollope fait davantage dans la peinture sociale réaliste et sèche que dans le romanesque, mais il n'en est rien. Il a un style raffiné et un humour british très "pince sans rire" qui rend ses descriptions savoureuses."
http://whoopsy-daisy.forumactif.net/auteurs-britanniques-xixeme-siecle-et-anterieurs-f6/miss-mackenzie-d-anthony-trollope-t300.htmMots-clés : thème littéraire Angleterre 19ème siècle condition féminine relation homme-femme mariage classe sociale humour Londres : Grande- Bretagne anticonformisme amour satire développement de la personnalité comportement social vie sociale relation sociale vie familiale Thème de fiction : femme Type : texte imprimé ; fiction En ligne : http://www.centrenationaldulivre.fr/?Miss-Mackenzie Miss Mackenzie [texte imprimé] / Anthony Trollope, Auteur . - [S.l.] : Autrement, 2010 . - 510 p.. - (Le Livre de Poche) .
ISBN : 978-2-253-13328-5 : 8.00
Langues : Français Langues originales : Anglais
Résumé : « [Elle] se disait qu’elle était comme l’âne affamé entre deux bottes de foin, ou comme le petit garçon qui tombe entre deux chaises. » Voilà, très concrètement posé, le problème de Margaret Mackenzie, héroïne éponyme du roman d’Anthony Trollope, publié en 1865 et jusqu’ici inédit en français. Le roman, reprenant en cela des thèmes proches de ceux de Jane Austen, montre la difficulté pour une vieille fille de trente cinq ans de trouver sa place dans une société victorienne placée sous l’emprise de l’argent et du rang social.
A la mort de son frère, qu’elle a soigné durant sa maladie, Margaret Mackenzie se retrouve seule au monde et pourvue d’un bien encombrant fardeau, un héritage. Dès lors elle va sans cesse être confrontée à des choix : entre deux territoires d’abord, Londres ou la campagne - opposition qui structure toute l’œuvre romanesque de Trollope avec d’une part les Barchester Novels, qui se déroulent dans le comté imaginaire de Barchester et d’autre part, les Palliser Novels, qui ont Londres pour cadre. Entre des milieux sociaux ensuite : la noblesse, le clergé, les commerçants. Au sein d’un même milieu elle va encore devoir choisir le cercle auquel elle veut appartenir : celui des gens qui vont à l’église ou celui de ceux qui vont à la salle des fêtes. Et bien sûr elle va devoir choisir entre plusieurs prétendants. Or Miss Mackenzie refuse de choisir. Elle refuse de se conformer à des modèles qu’on lui impose, notamment celui de la vieille demoiselle dévote coincée dans le cercle paroissial d’un petit bourg de campagne. Car elle prétend faire, à trente cinq ans, l’expérience de la vie. Tel est le paradoxe d’un roman qui semble commencer par la fin d’une vie alors que ce n’en est que le début. Margaret Mackenzie lorsque le roman commence, est lasse de ces quinze années passées seule auprès de son frère. Son moment romanesque est passé : elle a été courtisée, on lui a tenu un discours amoureux, mais la cour a cessé. Cette anti-héroïne n’est pas une beauté particulière et Trollope le reconnaît lui-même : il en a fait « a very unattractive old maid ». Pourtant, Miss Mackenzie, loin de se résigner, revendique sa part de romanesque : elle a « décidé de ne pas se satisfaire d’une vie sans vie ». Et la question que pose le roman est la suivante : comment trouver sa part de romanesque dans le monde tel qu’il est ? C’est en cela que Miss Mackenzie est un roman d’apprentissage.(...)
http://www.centrenationaldulivre.fr/?Miss-Mackenzie
"Nous sommes dans l'Angleterre victorienne. Margaret Mackenzie, vieille fille de 35 ans, reçoit tout à coup un bel héritage. Bientôt les prétendants se pressent... Désemparée, elle hésite entre son cousin John Ball, veuf et père d'une nombreuse famille ; Samuel Rubb, l'associé de son frère, quelque peu filou ; et le révérend Maguire, qui aurait été si beau sans son œil défectueux. La situation se complique lorsque l'héritage est remis en cause... Il va falloir à Miss Mackenzie beaucoup de sang-froid pour sonder son cœur et éviter les pièges qu'on lui tend.
Miss Mackenzie semble tout avoir de la comédie humaine. Anthony Trollope y dresse le portrait d'une femme, vieille fille de 35 ans (et oui, à cet époque, on pouvait être appelée ainsi à un si jeune âge, mais je ne vous apprends sans doute rien ). Margaret Mackenzie a jusqu'ici vécu chez son frère aîné Walter et a toujours mené une existence solitaire et recluse. Elle n'est clairement pas une héroïne qu'on pourrait qualifier de romanesque, elle n'est n'est pas jolie et ne brille pas particulièrement en société. Lorsqu'à la mort de son frère, elle se voit confiée un héritage dont le montant dépasse ses rêves les plus fous, sa vie prend un tournant auquel elle ne s'attendait pas. Et si pour la première fois de sa vie, elle pouvait faire enfin ses propres choix et ainsi oeuvrer pour son bonheur ? Au fil de pages, le lecteur suit avec un intérêt croissant l'évolution d'une personnalité qui se découvre. La demoiselle emménage à Littlebath, prend en charge l'une de ses nièces, commence à fréquenter la bonne société et fait des rencontres. Mais ce brusque héritage aura aussi des conséquences plus fâcheuses, comme l'arrivée de 3 soupirants qui n'ont pas tous de bonnes intentions ... Le roman se fait parfois cinglant et n'épargne pas les caractères de l'entourage familial ou amical de la jeune femme, la cupidité et l'avarice se disputent en terrain miné. Le soucis du paraître prend une ampleur insoupçonnée ...C'est avant tout le portrait d'une femme dont il s'agit dans ce roman, et un portrait à la précision et à la délicatesse impeccables Miss Mackenzie s'avérera au fur et à mesure du récit une femme intègre et volontaire. Elle aura bien sûr du mal à s'affirmer en tant que femme célibataire et nouvellement fortunée dans une société victorienne que les écrivains de l'époque n'ont eu de cesse de décrire comme particulièrement oppressante pour la gente féminine. Mais c'est sans compter sur sa détermination et son courage, lesquels d'ailleurs son entourage a bien trop longtemps sous-estimé ...
Anthony Trollope pose donc un regard critique sur les affres d'une société faite de grandeur et de décadence. Tout dans ce roman est passé au peigne fin : la position sociale, l'argent, les tribulations juridiques, le mariage, la place de la femme, la famille, l'amour etc. Le roman est très bien construit, l'intrigue rondement menée. Certains passages auraient pu être ennuyeux dans la mesure où, comme je l'ai dit plus haut, Anthony Trollope fait davantage dans la peinture sociale réaliste et sèche que dans le romanesque, mais il n'en est rien. Il a un style raffiné et un humour british très "pince sans rire" qui rend ses descriptions savoureuses."
http://whoopsy-daisy.forumactif.net/auteurs-britanniques-xixeme-siecle-et-anterieurs-f6/miss-mackenzie-d-anthony-trollope-t300.htmMots-clés : thème littéraire Angleterre 19ème siècle condition féminine relation homme-femme mariage classe sociale humour Londres : Grande- Bretagne anticonformisme amour satire développement de la personnalité comportement social vie sociale relation sociale vie familiale Thème de fiction : femme Type : texte imprimé ; fiction En ligne : http://www.centrenationaldulivre.fr/?Miss-Mackenzie Exemplaires
Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité 42201 R TRO Livre 1. Fictions 1. Romans Disponible Adolphe - Le cahier rouge - Cécile / Benjamin Constant / Gallimard (1989)
PermalinkAdoption, blessures d'amour / Marie-Claude Gavard / O. Jacob (2009)
PermalinkPermalinkL'Amour est une chose étrange / Joseph Connolly / Flammarion (2008)
PermalinkArtemis Fowl. 5. Colonie perdue / Eoin Colfer / Gallimard Jeunesse (2008)
PermalinkL'Attrape-coeurs / JEROME, DAVID SALINGER / PARIS CEDEX 13 : Presses Pocket (1986)
PermalinkPermalinkPermalinkBlog / Jean-Philippe Blondel / Actes Sud Junior (2010)
PermalinkLa Boucle / Eva Figes / Autrement (2004)
PermalinkPermalinkPermalinkPermalinkChanson des Mal-aimants / Sylvie Germain / Gallimard (2007)
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