Titre : | Les beaux quartiers | Auteurs : | Louis Aragon | Editeur : | Gallimard, 1996 | Collection : | Folio num. 241 | Importance : | 629 p. | Langues : | Français | | | Résumé : | Ce roman est l'histoire de deux frères, Edmond et Armand Barbentane. Le premier devra sa fortune à l'abandon qu'un homme riche lui fait de sa maîtresse. Armand, lui, abandonnant les siens, est devenu ouvrier dans une usine de Levallois-Perret : son avenir s'en trouvera changé.
Ce roman est le second du Monde réel qu'inaugurait Les Cloches de Bâle.
* Première partie : Sérianne, petite ville imaginaire du sud de la France.
* Deuxième partie : Paris.
* Troisième partie : Passage Club, un cercle de jeu de la capitale.
Dans la première partie, on découvre la vie étriquée d’une petite ville imaginaire, Sérianne, composée à partir de souvenirs hétéroclites de l’auteur, au pied des Préalpes du Sud, proche de Marseille, en 1912.Au fil des premiers chapitres apparaissent quelques personnages typiques : Eugène le marchand de couronnes mortuaires, qui abuse de sa servante Angélique et à l’occasion la rosse copieusement ; un jeune docteur amant de la femme du percepteur ; quelques fils de bonnes familles militants dans une association patriotique d’extrême droite « pro patria » ; un vieil aristocrate ruiné et sa fille ; un maître chocolatier au prise avec des licenciements et des grèves ; tout ce beau monde se retrouve régulièrement au « Panier Fleuri », la maison close, lieu incontournable de la IIIe République. Apparaissent aussi les fils conducteurs du roman : le docteur Barbentane, radical, libre penseur et franc-maçon, maire et bientôt candidat au Conseil Général ; ses deux fils, Edmond, l’aîné destiné à la médecine, Armand, le cadet « promis à Dieu » par sa mère, l’antithèse même de son père.Mais bientôt le jeune homme traverse une grave crise religieuse commençant à trouver la poésie supérieure à la religion, avant de former un nouveau projet : devenir acteur ; c’est aussi pour lui les premières recherches amoureuses, sera-ce la fille de l’aristocrate, de jeunes ouvrières italiennes des bas-quartiers ? Finalement il se fait vampiriser par Suzanne, la femme du percepteur toujours en mal d’homme. Il découvre aussi de nouvelle idées politiques lors d’une rencontre avec le candidat socialiste, bien piètre opposant de son père. La campagne électorale bat son plein, la grève aussi ; lors d’un affrontement la milice d’extrême-droite blesse mortellement un ouvrier. Le lendemain de l’élection qui voit la victoire du docteur Barbentane, c’est la grande fête traditionnelle de la ville. Le drame clôt cette première partie, Angélique, chassée par son patron, abandonnée par son jeune amant, se pend ; l’ouvrier meurt de ses blessures ; dans la fête le frère de Suzanne tue le percepteur. Adieu Sérianne, Edmond va partir à Paris faire sa médecine ; Armand ira au lycée à Aix...
Voici enfin Paris et ses « beaux quartiers » ; réapparaîtront au fil des pages des personnages déjà présents dans Les Cloches de Bâle : Quesnel, un baron de la finance ; le fabricant d’automobile, Wisner, dans lequel il n’est pas difficile de reconnaître le créateur d’une célèbre marque de voiture ; De Houten, un louche financier hollandais ; tous attendent le vote de la loi sur le service militaire de 3 ans et la guerre, synonymes de bonnes affaires et sont véhéments contre les lois sociales.
Edmond, qui poursuit ses études de médecine, reçoit la visite de son père, brouille entre les deux hommes, Edmond ne rejoindra pas le Parti radical de son père et ne sera pas petit médecin de campagne à Sérianne. La famille n’aura pas plus de chance avec Armand, parti en internat au lycée à Aix, un moment convaincu par son père de faire « son Droit », exclu lorsque sa liaison avec la jeune lingère de l’établissement est découverte, il rejoint à Paris un monde bien différent de celui de son frère : celui de la rue, de la misère, des prostituées ; il participe à la commémoration de la Commune de Paris ; il rencontre plusieurs fois son frère qui lui fait l’aumône de quelques francs mais ne veut surtout pas s’encombrer de son cadet. Pendant ce temps nous découvrons quelques personnages secondaires qui joueront un certain rôle dans l’intrigue policière de la troisième partie : Jeanne, jeune mère célibataire, un peu voleuse, un peu joueuse ; son ami du moment Charles croupier dans un cercle de jeu et l’inspecteur Colombin, prototype du policier véreux, grossier et vicieux. Edmond devient l’amant de la femme de son patron de l’hôpital, Mme Beurdeley, mais, en même temps, fait la connaissance de la jeune maîtresse de Quesnel, la belle Carlotta,qui le reconnait comme le fils du médecin de Sérianne et l’aborde dans un restaurant au Bois de Boulogne. Edmond n’hésitera pas longtemps entre les amours fades avec la première, la jeunesse, la passion avec la seconde et la possibilité de pénétrer avec elle dans le « grand monde », ils s’affichent dangereusement au Bois, dans des restaurants chics, Edmond délaisse complètement les études. Dans cette partie, Aragon développe les rapports entre le jeu, la pègre, l’argent et le monde de la finance et de la politique ; tout en nouant une véritable intrigue policière.
Edmond est toujours aussi amoureux de Carlotta qui l’introduit dans ce monde où il va contracter une dangereuse addiction au jeu et être aussi rattrapé par ses amours défuntes avec Mme Beurdeley. Un soir au cercle, un louche entremetteur et receleur, M. Alexandre, lui propose un collier de diamants, c’est celui de son ancienne maîtresse qui sera découverte assassinée, découpée en morceaux dans le canal Saint Martin. Edmond fait d’abord chanter M. Alexandre, mais la situation se retourne contre lui et il est suspecté et interrogé par l’inspecteur Colombin qui le fait chanter à son tour. Pour protéger son amant, Carlotta est obligée de coucher avec le policier. L’affaire se complique, mais grâce aux relations d’un ami de Carlotta, Wisner fait intervenir le préfet de police, une descente de police ramasse tous les joueurs du Passage Club ; finalement M. Charles tue l’inspecteur Colombin, puis se suicide. Quesnel qui est mis au courant de la liaison de Carlotta par De Houten, lui-même renseigné par Colombin, bien que jaloux, finit par proposer à Edmond de se partager la jeune femme. Quant à Armand, de plus en plus démuni il accepte la proposition d’un de ses anciens amis de « pro patria » , rencontré par hasard, de travailler comme briseur de grève aux usines Wisner ; mais ce rôle de « jaune » lui pèse, il rejoint alors les grévistes.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Beaux_Quartiers | Mots-clés : | thème littéraire France Fratrie Enfant : famille relation parent-enfant Relation homme-femme Inégalité sociale Classe sociale Classe ouvrière Classe dirigeante Ouvrier Province 1910- Comportement social Provence maison close bordel prostitution condition féminine condition masculine IIIe république relation père-fils maturité Jeunesse Développemetn de la personnalité idéologie politique grève extrême-droite Paris corruption Finance policier : genre Enquête policière guerre mondiale : 1914-1918 | Type : | texte imprimé ; fiction | Genre : | poésie | Discipline : | Français - Lettres | En ligne : | http://www.culturesfrance.com/adpf-publi/folio/aragon/aragon09.html |
Les beaux quartiers [texte imprimé] / Louis Aragon . - [S.l.] : Gallimard, 1996 . - 629 p.. - ( Folio; 241) . ISBN : 978-2-07-036241-7 : 10.00 Langues : Français | | Résumé : | Ce roman est l'histoire de deux frères, Edmond et Armand Barbentane. Le premier devra sa fortune à l'abandon qu'un homme riche lui fait de sa maîtresse. Armand, lui, abandonnant les siens, est devenu ouvrier dans une usine de Levallois-Perret : son avenir s'en trouvera changé.
Ce roman est le second du Monde réel qu'inaugurait Les Cloches de Bâle.
* Première partie : Sérianne, petite ville imaginaire du sud de la France.
* Deuxième partie : Paris.
* Troisième partie : Passage Club, un cercle de jeu de la capitale.
Dans la première partie, on découvre la vie étriquée d’une petite ville imaginaire, Sérianne, composée à partir de souvenirs hétéroclites de l’auteur, au pied des Préalpes du Sud, proche de Marseille, en 1912.Au fil des premiers chapitres apparaissent quelques personnages typiques : Eugène le marchand de couronnes mortuaires, qui abuse de sa servante Angélique et à l’occasion la rosse copieusement ; un jeune docteur amant de la femme du percepteur ; quelques fils de bonnes familles militants dans une association patriotique d’extrême droite « pro patria » ; un vieil aristocrate ruiné et sa fille ; un maître chocolatier au prise avec des licenciements et des grèves ; tout ce beau monde se retrouve régulièrement au « Panier Fleuri », la maison close, lieu incontournable de la IIIe République. Apparaissent aussi les fils conducteurs du roman : le docteur Barbentane, radical, libre penseur et franc-maçon, maire et bientôt candidat au Conseil Général ; ses deux fils, Edmond, l’aîné destiné à la médecine, Armand, le cadet « promis à Dieu » par sa mère, l’antithèse même de son père.Mais bientôt le jeune homme traverse une grave crise religieuse commençant à trouver la poésie supérieure à la religion, avant de former un nouveau projet : devenir acteur ; c’est aussi pour lui les premières recherches amoureuses, sera-ce la fille de l’aristocrate, de jeunes ouvrières italiennes des bas-quartiers ? Finalement il se fait vampiriser par Suzanne, la femme du percepteur toujours en mal d’homme. Il découvre aussi de nouvelle idées politiques lors d’une rencontre avec le candidat socialiste, bien piètre opposant de son père. La campagne électorale bat son plein, la grève aussi ; lors d’un affrontement la milice d’extrême-droite blesse mortellement un ouvrier. Le lendemain de l’élection qui voit la victoire du docteur Barbentane, c’est la grande fête traditionnelle de la ville. Le drame clôt cette première partie, Angélique, chassée par son patron, abandonnée par son jeune amant, se pend ; l’ouvrier meurt de ses blessures ; dans la fête le frère de Suzanne tue le percepteur. Adieu Sérianne, Edmond va partir à Paris faire sa médecine ; Armand ira au lycée à Aix...
Voici enfin Paris et ses « beaux quartiers » ; réapparaîtront au fil des pages des personnages déjà présents dans Les Cloches de Bâle : Quesnel, un baron de la finance ; le fabricant d’automobile, Wisner, dans lequel il n’est pas difficile de reconnaître le créateur d’une célèbre marque de voiture ; De Houten, un louche financier hollandais ; tous attendent le vote de la loi sur le service militaire de 3 ans et la guerre, synonymes de bonnes affaires et sont véhéments contre les lois sociales.
Edmond, qui poursuit ses études de médecine, reçoit la visite de son père, brouille entre les deux hommes, Edmond ne rejoindra pas le Parti radical de son père et ne sera pas petit médecin de campagne à Sérianne. La famille n’aura pas plus de chance avec Armand, parti en internat au lycée à Aix, un moment convaincu par son père de faire « son Droit », exclu lorsque sa liaison avec la jeune lingère de l’établissement est découverte, il rejoint à Paris un monde bien différent de celui de son frère : celui de la rue, de la misère, des prostituées ; il participe à la commémoration de la Commune de Paris ; il rencontre plusieurs fois son frère qui lui fait l’aumône de quelques francs mais ne veut surtout pas s’encombrer de son cadet. Pendant ce temps nous découvrons quelques personnages secondaires qui joueront un certain rôle dans l’intrigue policière de la troisième partie : Jeanne, jeune mère célibataire, un peu voleuse, un peu joueuse ; son ami du moment Charles croupier dans un cercle de jeu et l’inspecteur Colombin, prototype du policier véreux, grossier et vicieux. Edmond devient l’amant de la femme de son patron de l’hôpital, Mme Beurdeley, mais, en même temps, fait la connaissance de la jeune maîtresse de Quesnel, la belle Carlotta,qui le reconnait comme le fils du médecin de Sérianne et l’aborde dans un restaurant au Bois de Boulogne. Edmond n’hésitera pas longtemps entre les amours fades avec la première, la jeunesse, la passion avec la seconde et la possibilité de pénétrer avec elle dans le « grand monde », ils s’affichent dangereusement au Bois, dans des restaurants chics, Edmond délaisse complètement les études. Dans cette partie, Aragon développe les rapports entre le jeu, la pègre, l’argent et le monde de la finance et de la politique ; tout en nouant une véritable intrigue policière.
Edmond est toujours aussi amoureux de Carlotta qui l’introduit dans ce monde où il va contracter une dangereuse addiction au jeu et être aussi rattrapé par ses amours défuntes avec Mme Beurdeley. Un soir au cercle, un louche entremetteur et receleur, M. Alexandre, lui propose un collier de diamants, c’est celui de son ancienne maîtresse qui sera découverte assassinée, découpée en morceaux dans le canal Saint Martin. Edmond fait d’abord chanter M. Alexandre, mais la situation se retourne contre lui et il est suspecté et interrogé par l’inspecteur Colombin qui le fait chanter à son tour. Pour protéger son amant, Carlotta est obligée de coucher avec le policier. L’affaire se complique, mais grâce aux relations d’un ami de Carlotta, Wisner fait intervenir le préfet de police, une descente de police ramasse tous les joueurs du Passage Club ; finalement M. Charles tue l’inspecteur Colombin, puis se suicide. Quesnel qui est mis au courant de la liaison de Carlotta par De Houten, lui-même renseigné par Colombin, bien que jaloux, finit par proposer à Edmond de se partager la jeune femme. Quant à Armand, de plus en plus démuni il accepte la proposition d’un de ses anciens amis de « pro patria » , rencontré par hasard, de travailler comme briseur de grève aux usines Wisner ; mais ce rôle de « jaune » lui pèse, il rejoint alors les grévistes.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Beaux_Quartiers | Mots-clés : | thème littéraire France Fratrie Enfant : famille relation parent-enfant Relation homme-femme Inégalité sociale Classe sociale Classe ouvrière Classe dirigeante Ouvrier Province 1910- Comportement social Provence maison close bordel prostitution condition féminine condition masculine IIIe république relation père-fils maturité Jeunesse Développemetn de la personnalité idéologie politique grève extrême-droite Paris corruption Finance policier : genre Enquête policière guerre mondiale : 1914-1918 | Type : | texte imprimé ; fiction | Genre : | poésie | Discipline : | Français - Lettres | En ligne : | http://www.culturesfrance.com/adpf-publi/folio/aragon/aragon09.html |
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