Titre : | Le temps des femmes | Langues : | Français | | | Résumé : | Editorial - Il s'agit d'une véritable révolution, de la transformation sociale majeure de ces cent dernières années : l'émancipation des femmes. Leurs grands-mères avaient grandi dans un monde où l'on passait de la domination des pères à celle des maris, où il fallait l'autorisation de l'époux pour travailler ou signer un contrat, où le vote et la démocratie étaient exclusivement l'affaire des hommes. Soixante-dix ans plus tard, les femmes accèdent massivement au marché du travail, font des études, exercent leurs droits civiques et peuvent choisir ou non d'avoir des enfants.
Et pourtant, c'est une révolution en grande partie invisible, dont les effets marquent à tel point notre quotidien que nous n'en sommes même plus conscients. Ce mouvement n'est d'ailleurs pas propre à la France. Il s'impose en effet peu à peu dans la plupart des régions du monde, même si c'est sous des formes diverses. Ainsi, quand les Japonaises, massivement diplômées, travaillent mais choisissent le plus souvent de ne pas avoir d'enfants ; ou quand les Iraniennes, qui ont deux enfants en moyenne, accèdent majoritairement à l'université mais encore minoritairement au marché du travail. De même, les Françaises apparaissent comme des privilégiées quand on les compare aux Italiennes, condamnées à choisir entre carrière professionnelle et maternité. Mais notre modèle fait pâle figure face aux pays nordiques, où les pouvoirs publics sont très investis dans le domaine de l'égalité hommes-femmes.
Partout pourtant, cette révolution est inachevée, aux prises avec de multiples inerties. Et de nouvelles difficultés se font jour, même dans les pays développés. Ainsi, les femmes sont plus exposées que les hommes à la pauvreté et à la précarité. A ce propos, une triste " règle des 80 % " semble marquer notre pays, où 80 % des travailleurs précaires sont des femmes, comme 80 % des salariés à temps partiel, et où 80 % des familles monoparentales sont composées d'une femme avec enfant(s)…
De ce point de vue, la nouvelle frontière de l'émancipation des femmes passe par une meilleure conciliation entre vie familiale et vie professionnelle. Non seulement dans leur intérêt, mais aussi dans celui de la société tout entière : des carrières féminines plus complètes et moins sujettes au temps partiel subi, ce sont aussi moins d'enfants touchés par la pauvreté, davantage de cotisations sociales, davantage de recettes fiscales pour l'Etat
… Car c'est également ainsi que les femmes peuvent continuer à changer le monde.Thierry Pech et Naïri Nahapétian | Mots-clés : | femme condition féminine droits de la femme discrimination sexuelle égalité professionnelle féminisme violence maltraitance relation homme-femme inégalité sociale France Europe Afrique Asie Amérique | Index. décimale : | 305 Groupes sociaux | Type : | texte imprimé ; documentaire | Genre : | documentaire |
Le temps des femmes [texte imprimé] . - [s.d.]. Langues : Français | | Résumé : | Editorial - Il s'agit d'une véritable révolution, de la transformation sociale majeure de ces cent dernières années : l'émancipation des femmes. Leurs grands-mères avaient grandi dans un monde où l'on passait de la domination des pères à celle des maris, où il fallait l'autorisation de l'époux pour travailler ou signer un contrat, où le vote et la démocratie étaient exclusivement l'affaire des hommes. Soixante-dix ans plus tard, les femmes accèdent massivement au marché du travail, font des études, exercent leurs droits civiques et peuvent choisir ou non d'avoir des enfants.
Et pourtant, c'est une révolution en grande partie invisible, dont les effets marquent à tel point notre quotidien que nous n'en sommes même plus conscients. Ce mouvement n'est d'ailleurs pas propre à la France. Il s'impose en effet peu à peu dans la plupart des régions du monde, même si c'est sous des formes diverses. Ainsi, quand les Japonaises, massivement diplômées, travaillent mais choisissent le plus souvent de ne pas avoir d'enfants ; ou quand les Iraniennes, qui ont deux enfants en moyenne, accèdent majoritairement à l'université mais encore minoritairement au marché du travail. De même, les Françaises apparaissent comme des privilégiées quand on les compare aux Italiennes, condamnées à choisir entre carrière professionnelle et maternité. Mais notre modèle fait pâle figure face aux pays nordiques, où les pouvoirs publics sont très investis dans le domaine de l'égalité hommes-femmes.
Partout pourtant, cette révolution est inachevée, aux prises avec de multiples inerties. Et de nouvelles difficultés se font jour, même dans les pays développés. Ainsi, les femmes sont plus exposées que les hommes à la pauvreté et à la précarité. A ce propos, une triste " règle des 80 % " semble marquer notre pays, où 80 % des travailleurs précaires sont des femmes, comme 80 % des salariés à temps partiel, et où 80 % des familles monoparentales sont composées d'une femme avec enfant(s)…
De ce point de vue, la nouvelle frontière de l'émancipation des femmes passe par une meilleure conciliation entre vie familiale et vie professionnelle. Non seulement dans leur intérêt, mais aussi dans celui de la société tout entière : des carrières féminines plus complètes et moins sujettes au temps partiel subi, ce sont aussi moins d'enfants touchés par la pauvreté, davantage de cotisations sociales, davantage de recettes fiscales pour l'Etat
… Car c'est également ainsi que les femmes peuvent continuer à changer le monde.Thierry Pech et Naïri Nahapétian | Mots-clés : | femme condition féminine droits de la femme discrimination sexuelle égalité professionnelle féminisme violence maltraitance relation homme-femme inégalité sociale France Europe Afrique Asie Amérique | Index. décimale : | 305 Groupes sociaux | Type : | texte imprimé ; documentaire | Genre : | documentaire |
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