Titre : | Madame Chrysanthème | Auteurs : | Pierre Loti, Auteur | Editeur : | Flammarion, 1990 | Collection : | GF | Importance : | 287 p. | Langues : | Français | | | Résumé : | "En mars 1885, Pierre Loti (1850-1923) reçoit l'ordre de rejoindre l'escale de l'amiral Courbet qui participe à la campagne de Chine. Cette campagne est entrecoupée de séjours au Japon en juillet 1885 : son bateau, la Triomphante – un cuirassé sur lequel il a embarqué en mai à Formose –, a besoin de réparations et arrive au chantier naval de Nagasaki. Il y passe 36 jours, du 8 juillet au 12 août, alors que le roman s'étend sur une période de 79 jours. Les dates réelles ont donc été changées.
Durant son séjour à Nagasaki, il contracte un mariage avec une jeune Japonaise de 18 ans : Okané-San, baptisée Kikou-San soit Madame Chrysanthème (il s'agit d'une fleur nationale au Japon, célébrée lors de la fête impériale des Chrysanthèmes ; ironiquement cette fleur symbolise le coeur humain, la précarité de la beauté et l'amour fidèle).
Ce mariage auquel les parents ont donné leur consentement a été arrangé par un agent, et enregistré par la police locale. Il ne dure que le temps du séjour et la jeune fille pourra par la suite se marier avec un Japonais. Cette pratique peut paraître curieuse mais elle est alors courante au Japon, même si elle s’avère coûteuse pour l'étranger.
Si le roman raconte bien l'histoire de ce mariage, l'auteur signale cependant dans sa préface :
" Bien que le rôle le plus long soit en apparence à Madame Chrysanthème, il est bien certain que les trois principaux personnages sont Moi, le Japon et l'Effet que ce pays m'a produit. "
De fait, ce roman ne raconte pas véritablement une histoire, aucune aventure réelle, ou intrigue, ni même une histoire d'amour. Il s'agit plutôt d'impressions peintes : des tableaux décrits, une galerie de portraits, des scènes de vie à Diou-djen-dji. Et la ville est bien l'un des personnages principaux de ce récit : le Nagasaki d'avant la Seconde Guerre mondiale, aujourd’hui complètement disparu, et que le témoignage de Loti restitue en partie. De ce fait, ce roman trouve aujourd'hui une valeur supplémentaire.
Le temps de ce seul mois passé à Nagasaki, une sorte de petite routine se crée, un rythme de vie s'installe, une vie à la japonaise, où un certain nombre des habitants de la ville nous sont présentés et nous deviennent étrangement familiers. Il y a Okané-San et sa famille : son cousin pauvre le Djin 415, le plus rapide des hommes-coureurs traînant des petits chars et voiturant des particuliers pour de l'argent, la mère d’Okané-San, Madame Renoncule, son petit frère Bambou, et aussi toutes ses soeurs. Il y a M. Kangourou, l'entremetteur de mariage, M. Sucre et Madame Prune, leurs propriétaires, Oyouki, leur fille de 15 ans, Madame Très-Propre, la vendeuse de lanternes, Madame l'Heure, la marchande de gaufres, Matsou-San et Donata-San, les chefs bonzes du temple de la Tortue Sauteuse, le photographe de renom, les tatoueurs...
Il y a enfin les incidents quotidiens et les instants choisis, les moments privilégiés ou incongrus et les lieux décrits avec soin et force détails : les maisons, les jardins, les montagnes, le cimetière, la baie, les salons de thés, les temples… ; les petites mousmés (les jeunes femmes japonaises) et leurs costumes ; les rituels du repas et du bain ; les bruits que font les insectes, le roulement des panneaux de bois et la petite pipe que les femmes tapotent tous les soirs pour la vider : " pan pan pan ". Malgré son impatience et sa lassitude affichée à l'égard de ses hôtes, Loti s'intéresse à toutes leurs coutumes et prend à coeur de transcrire ses impressions, d'expliquer ces moeurs et ces habitudes si différentes de celles des Occidentaux, ainsi que certains termes ou expressions japonais pour lesquels le français ne trouve aucun équivalent juste. L'auteur exprime en effet très souvent sa difficulté à " dire ". (...)"
http://littexpress.over-blog.net/article-19412130.html
http://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Amour_exotique._-_Madame_Chrysanth%C3%A8me | Mots-clés : | thème littéraire 19ème siècle Japon marin voyage relation homme-femme civilisation et culture représentation mentale développement de la personnalité condition féminine culture orientale peuple d'Asie mariage relation parent-enfant vie sociale relation sociale comportement social étude ethnologique exotisme | Type : | texte imprimé ; fiction | Genre : | roman |
Madame Chrysanthème [texte imprimé] / Pierre Loti, Auteur . - [S.l.] : Flammarion, 1990 . - 287 p.. - ( GF) . ISBN : 978-2-08-070570-9 : 8.00 Langues : Français | | Résumé : | "En mars 1885, Pierre Loti (1850-1923) reçoit l'ordre de rejoindre l'escale de l'amiral Courbet qui participe à la campagne de Chine. Cette campagne est entrecoupée de séjours au Japon en juillet 1885 : son bateau, la Triomphante – un cuirassé sur lequel il a embarqué en mai à Formose –, a besoin de réparations et arrive au chantier naval de Nagasaki. Il y passe 36 jours, du 8 juillet au 12 août, alors que le roman s'étend sur une période de 79 jours. Les dates réelles ont donc été changées.
Durant son séjour à Nagasaki, il contracte un mariage avec une jeune Japonaise de 18 ans : Okané-San, baptisée Kikou-San soit Madame Chrysanthème (il s'agit d'une fleur nationale au Japon, célébrée lors de la fête impériale des Chrysanthèmes ; ironiquement cette fleur symbolise le coeur humain, la précarité de la beauté et l'amour fidèle).
Ce mariage auquel les parents ont donné leur consentement a été arrangé par un agent, et enregistré par la police locale. Il ne dure que le temps du séjour et la jeune fille pourra par la suite se marier avec un Japonais. Cette pratique peut paraître curieuse mais elle est alors courante au Japon, même si elle s’avère coûteuse pour l'étranger.
Si le roman raconte bien l'histoire de ce mariage, l'auteur signale cependant dans sa préface :
" Bien que le rôle le plus long soit en apparence à Madame Chrysanthème, il est bien certain que les trois principaux personnages sont Moi, le Japon et l'Effet que ce pays m'a produit. "
De fait, ce roman ne raconte pas véritablement une histoire, aucune aventure réelle, ou intrigue, ni même une histoire d'amour. Il s'agit plutôt d'impressions peintes : des tableaux décrits, une galerie de portraits, des scènes de vie à Diou-djen-dji. Et la ville est bien l'un des personnages principaux de ce récit : le Nagasaki d'avant la Seconde Guerre mondiale, aujourd’hui complètement disparu, et que le témoignage de Loti restitue en partie. De ce fait, ce roman trouve aujourd'hui une valeur supplémentaire.
Le temps de ce seul mois passé à Nagasaki, une sorte de petite routine se crée, un rythme de vie s'installe, une vie à la japonaise, où un certain nombre des habitants de la ville nous sont présentés et nous deviennent étrangement familiers. Il y a Okané-San et sa famille : son cousin pauvre le Djin 415, le plus rapide des hommes-coureurs traînant des petits chars et voiturant des particuliers pour de l'argent, la mère d’Okané-San, Madame Renoncule, son petit frère Bambou, et aussi toutes ses soeurs. Il y a M. Kangourou, l'entremetteur de mariage, M. Sucre et Madame Prune, leurs propriétaires, Oyouki, leur fille de 15 ans, Madame Très-Propre, la vendeuse de lanternes, Madame l'Heure, la marchande de gaufres, Matsou-San et Donata-San, les chefs bonzes du temple de la Tortue Sauteuse, le photographe de renom, les tatoueurs...
Il y a enfin les incidents quotidiens et les instants choisis, les moments privilégiés ou incongrus et les lieux décrits avec soin et force détails : les maisons, les jardins, les montagnes, le cimetière, la baie, les salons de thés, les temples… ; les petites mousmés (les jeunes femmes japonaises) et leurs costumes ; les rituels du repas et du bain ; les bruits que font les insectes, le roulement des panneaux de bois et la petite pipe que les femmes tapotent tous les soirs pour la vider : " pan pan pan ". Malgré son impatience et sa lassitude affichée à l'égard de ses hôtes, Loti s'intéresse à toutes leurs coutumes et prend à coeur de transcrire ses impressions, d'expliquer ces moeurs et ces habitudes si différentes de celles des Occidentaux, ainsi que certains termes ou expressions japonais pour lesquels le français ne trouve aucun équivalent juste. L'auteur exprime en effet très souvent sa difficulté à " dire ". (...)"
http://littexpress.over-blog.net/article-19412130.html
http://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Amour_exotique._-_Madame_Chrysanth%C3%A8me | Mots-clés : | thème littéraire 19ème siècle Japon marin voyage relation homme-femme civilisation et culture représentation mentale développement de la personnalité condition féminine culture orientale peuple d'Asie mariage relation parent-enfant vie sociale relation sociale comportement social étude ethnologique exotisme | Type : | texte imprimé ; fiction | Genre : | roman |
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