Titre : | L'Egoïste romantique | Auteurs : | Frédéric Beigbeder, Auteur | Année de publication : | 2009 | Importance : | 369 p. | Langues : | Français | | | Résumé : | Cette histoire débute en l'an 2000. Oscar Dufresne a trente-quatre ans. C'est un écrivain fictif, comme il y a des malades imaginaires. Il tient son journal dans la presse pour que sa vie devienne passionnante. Il est égoïste, lâche, cynique et obsédé sexuel - bref, un homme comme les autres. replonge une fois de plus dans le milieu échevelé de la nuit et ses excès. En s'inventant un double qui ne trompera personne, Oscar Dufresne, un héros autofictif qui tient son journal intime pour rendre sa vie passionnante. Derrière Oscar Dufresne, il faut bien entendu voir Beigbeder himself. Avec ce journal, il donne même à ses nombreux détracteurs des bâtons pour se faire battre. Peut-être faut-il y voir de l'autodérision. Il fait remarquer dans son journal : "De toute façon, je me suiciderais qu'on dirait encore que c'est un coup marketing". Ce journal donc, c'est deux ans de la vie du cynique Dufresne/Beigbeder, entre tournées promo et soirées mondaines dans les boîtes à la mode. Et au milieu des strass et des paillettes, un homme qui cherche désespérément l'amour, le vrai, celui qui dure mais qui, quand il l'obtient finalement est incapable de faire face.
" Frédéric Beigbeder ne laisse à personne le soin de se détruire. Dans le magazine Lire, il se descend en flammes avec brio. Il écrit une critique de son bouquin et de lui-même décapante. Il s’y traite entre autre de « gâteux, d’immature, d’animateur de talk shows pathétiques, de publicitaire communiste pour faire marrer le Tout Neuilly, de chroniqueur de torchon people ». Se dit « revenu à ses premières boums : alcool, drogue, vomi, blagues de potaches ».
Et c’est vrai : il est tout ça. De plus il se permet de piquer le titre de son livre à Fitzgerald. De publier non pas un roman, ni même un récit mais une compilation de chroniques écrites jadis pour V.S.D.
Donc il n’y a rien à sauver. D’autant que « l’égoïste romantique » regorge de facilités pas drôles, de calembours pitoyables : « nous avons atterri dans un bar des années 40 avec des filles nées dans les années 80, mieux vaut cela que l’inverse ». ou encore « j’aime bien cette fille, mais elle n’a rien mangé depuis 1997 ». C’est limite. Et ce n’est pas le pire. Il y en a beaucoup d’autres, des vannes qui tombent à plat, d’autres qui n’auraient jamais du être dites.
Mais il y a aussi des perles rares, d’authentiques bonheurs de dépressif : « cela fait tellement longtemps que je me fuis, que je ne me souviens plus de ce que je fuis » ou encore « j’admire les ruines, mes semblables ».
Alors de cette histoire, ne retenons que le bon, le très bon Beigbeder, le talent authentique qu’il laisse parfois subrepticement entrevoir dans Windows on the world, mais occulte sous ses problèmes personnels. Ces misérables petits tas de secrets comme disait Malraux. En pariant sur le fait que quelqu’un qui se démolit d’aussi bonne grâce peut aussi, fugitivement donner le meilleur de lui-même."
Brigit Bontour
http://www.ecrits-vains.com/critique/bontour108.htm | Mots-clés : | Thème littéraire Ecrivain Paris 21ème siècle médias presse journal intime autobiographie autoportrait relation homme-femme richesse hiérarchie sociale bourgeoisie autodérision humour intellectuel cynisme ironie snobisme mondanités discothèque milieu branché Amour mal de vivre mal-être |
L'Egoïste romantique [texte imprimé] / Frédéric Beigbeder, Auteur . - 2009 . - 369 p. ISBN : 978-2-07-031956-5 : 8.00 Langues : Français | | Résumé : | Cette histoire débute en l'an 2000. Oscar Dufresne a trente-quatre ans. C'est un écrivain fictif, comme il y a des malades imaginaires. Il tient son journal dans la presse pour que sa vie devienne passionnante. Il est égoïste, lâche, cynique et obsédé sexuel - bref, un homme comme les autres. replonge une fois de plus dans le milieu échevelé de la nuit et ses excès. En s'inventant un double qui ne trompera personne, Oscar Dufresne, un héros autofictif qui tient son journal intime pour rendre sa vie passionnante. Derrière Oscar Dufresne, il faut bien entendu voir Beigbeder himself. Avec ce journal, il donne même à ses nombreux détracteurs des bâtons pour se faire battre. Peut-être faut-il y voir de l'autodérision. Il fait remarquer dans son journal : "De toute façon, je me suiciderais qu'on dirait encore que c'est un coup marketing". Ce journal donc, c'est deux ans de la vie du cynique Dufresne/Beigbeder, entre tournées promo et soirées mondaines dans les boîtes à la mode. Et au milieu des strass et des paillettes, un homme qui cherche désespérément l'amour, le vrai, celui qui dure mais qui, quand il l'obtient finalement est incapable de faire face.
" Frédéric Beigbeder ne laisse à personne le soin de se détruire. Dans le magazine Lire, il se descend en flammes avec brio. Il écrit une critique de son bouquin et de lui-même décapante. Il s’y traite entre autre de « gâteux, d’immature, d’animateur de talk shows pathétiques, de publicitaire communiste pour faire marrer le Tout Neuilly, de chroniqueur de torchon people ». Se dit « revenu à ses premières boums : alcool, drogue, vomi, blagues de potaches ».
Et c’est vrai : il est tout ça. De plus il se permet de piquer le titre de son livre à Fitzgerald. De publier non pas un roman, ni même un récit mais une compilation de chroniques écrites jadis pour V.S.D.
Donc il n’y a rien à sauver. D’autant que « l’égoïste romantique » regorge de facilités pas drôles, de calembours pitoyables : « nous avons atterri dans un bar des années 40 avec des filles nées dans les années 80, mieux vaut cela que l’inverse ». ou encore « j’aime bien cette fille, mais elle n’a rien mangé depuis 1997 ». C’est limite. Et ce n’est pas le pire. Il y en a beaucoup d’autres, des vannes qui tombent à plat, d’autres qui n’auraient jamais du être dites.
Mais il y a aussi des perles rares, d’authentiques bonheurs de dépressif : « cela fait tellement longtemps que je me fuis, que je ne me souviens plus de ce que je fuis » ou encore « j’admire les ruines, mes semblables ».
Alors de cette histoire, ne retenons que le bon, le très bon Beigbeder, le talent authentique qu’il laisse parfois subrepticement entrevoir dans Windows on the world, mais occulte sous ses problèmes personnels. Ces misérables petits tas de secrets comme disait Malraux. En pariant sur le fait que quelqu’un qui se démolit d’aussi bonne grâce peut aussi, fugitivement donner le meilleur de lui-même."
Brigit Bontour
http://www.ecrits-vains.com/critique/bontour108.htm | Mots-clés : | Thème littéraire Ecrivain Paris 21ème siècle médias presse journal intime autobiographie autoportrait relation homme-femme richesse hiérarchie sociale bourgeoisie autodérision humour intellectuel cynisme ironie snobisme mondanités discothèque milieu branché Amour mal de vivre mal-être |
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