Titre : | Patatras | Editeur : | RIVAGES-PAYOT, 1997 | Collection : | RIVAGES POCHE | Importance : | 149 p. | Langues : | Français Langues originales : Italien | | | Résumé : | Si l'impertinence littéraire possède un nom en Italie, c'est celui de Giuseppe Culicchia qui résonne immédiatement. Ecrivain renommé, il obtient un succès considérable avec des romans comme 'Patatras' ou 'Paso Doble' dans lesquels il met en scène un héros récurrent, Walter, dont l'ascension sociale sert de prétexte à un portrait au vitriol de la société contemporaine. Toujours teinté de cynisme, l'auteur fait paraître 'Le Pays des merveilles' en 2004 et n'hésite pas à évoquer avec ironie les grandes drames de l'Italie des années 1970 : violence, terrorisme, tentations anarchistes, relents fascistes... Culicchia n'a pas le politiquement correct pour mot d'ordre. Son roman 'Un été à la mer', paru en 2009 en France, ressert la réflexion à un cadre familial, mais conserve ses dimensions drolatique et désenchantée, autant de singularités qui font de Giuseppe Culicchia un auteur majeur de la scène italienne contemporaine.
Publiés à deux ans d'intervalle, Patatras et Paso Doble peuvent se lire comme les deux tomes d'un même roman d'apprentissage. Celui du jeune Walter qui, à la recherche de lui-même, se heurte à toutes les désillusions d'une société vouée au culte du dieu "argent". "Vers la fin des années 80, le monde semblait vraiment sur le point de tomber par terre, et moi, j'attendais, je ne faisais rien, que tourner en rond, jour après jour." Ainsi démarre Patatras.
Comment nourrir le moindre idéal, en effet, quand on a vingt ans à Turin dans les années 80, qu'on est fils d'ouvrier et qu'il faut se jeter dans le grand vide d'un monde dominé par la consommation? Vers qui se tourner lorsque la solitude intérieure ne rencontre au dehors que l'écho artificiel du prêt-à-communiquer? Autant rester à lire sous la couette.
Walter aurait voulu passer sa vie ainsi. Mais, pris en tenaille entre les hurlements d'un père "obsédé par le mot carrière" et les continuels braillements de TéléMike, il n'a d'autre choix que de quitter le foyer paternel.
Sur les bancs de la fac de philo -où les étudiants troquent en deux temps trois mouvements la défroque des revolucionarios contre le look Armani- puis au Centre d'accueil des nomades et émigrés où il est affecté, ou plus exactement exploité, comme objecteur de conscience, le jeune garçon va vite déchanter.
Avec la même verve ironique et incisive, dans un style rapide et direct, Giuseppe Culicchia, jeune romancier turinois de 31 ans, met au jour et dénonce les embrigadements de la société capitaliste moderne jusque dans ses formes les plus perverses. Ses personnages sont comme de grotesques pantins pris dans l'absurde tourmente du rendement où toute trace d'individualité se trouve finalement gommée par la puissance normalisatrice du code-barre, des marques et des messages télévisés. Face à ce morne constat, Giuseppe Culicchia manifeste un humour féroce avec une belle vitalité d'écriture.
On l'imagine littérature au poing comme d'autres brandissent des banderoles. Réjouissant.
Maïa Bouteillet
http://www.lmda.net/mat/MAT02268.html
| Mots-clés : | thème littéraire Italie 20ème siècle Jeunesse Mal de vivre Turin: Italie Relation parent-enfant classe sociale hiérarchie sociale société de consommation solitude développement de la personnalité maturité objecteur de conscience service national antimilitarisme comportement social perception d'autrui perception de soi adolescence relation homme-femme humour vie quotidienne | Type : | texte imprimé ; fiction | Genre : | roman | En ligne : | http://italopolis.italieaparis.net/wiki/giuseppe-culicchia |
Patatras [texte imprimé] . - [S.l.] : RIVAGES-PAYOT, 1997 . - 149 p.. - ( RIVAGES POCHE) . ISBN : 978-2-7436-0211-6 : 7.00 Langues : Français Langues originales : Italien | | Résumé : | Si l'impertinence littéraire possède un nom en Italie, c'est celui de Giuseppe Culicchia qui résonne immédiatement. Ecrivain renommé, il obtient un succès considérable avec des romans comme 'Patatras' ou 'Paso Doble' dans lesquels il met en scène un héros récurrent, Walter, dont l'ascension sociale sert de prétexte à un portrait au vitriol de la société contemporaine. Toujours teinté de cynisme, l'auteur fait paraître 'Le Pays des merveilles' en 2004 et n'hésite pas à évoquer avec ironie les grandes drames de l'Italie des années 1970 : violence, terrorisme, tentations anarchistes, relents fascistes... Culicchia n'a pas le politiquement correct pour mot d'ordre. Son roman 'Un été à la mer', paru en 2009 en France, ressert la réflexion à un cadre familial, mais conserve ses dimensions drolatique et désenchantée, autant de singularités qui font de Giuseppe Culicchia un auteur majeur de la scène italienne contemporaine.
Publiés à deux ans d'intervalle, Patatras et Paso Doble peuvent se lire comme les deux tomes d'un même roman d'apprentissage. Celui du jeune Walter qui, à la recherche de lui-même, se heurte à toutes les désillusions d'une société vouée au culte du dieu "argent". "Vers la fin des années 80, le monde semblait vraiment sur le point de tomber par terre, et moi, j'attendais, je ne faisais rien, que tourner en rond, jour après jour." Ainsi démarre Patatras.
Comment nourrir le moindre idéal, en effet, quand on a vingt ans à Turin dans les années 80, qu'on est fils d'ouvrier et qu'il faut se jeter dans le grand vide d'un monde dominé par la consommation? Vers qui se tourner lorsque la solitude intérieure ne rencontre au dehors que l'écho artificiel du prêt-à-communiquer? Autant rester à lire sous la couette.
Walter aurait voulu passer sa vie ainsi. Mais, pris en tenaille entre les hurlements d'un père "obsédé par le mot carrière" et les continuels braillements de TéléMike, il n'a d'autre choix que de quitter le foyer paternel.
Sur les bancs de la fac de philo -où les étudiants troquent en deux temps trois mouvements la défroque des revolucionarios contre le look Armani- puis au Centre d'accueil des nomades et émigrés où il est affecté, ou plus exactement exploité, comme objecteur de conscience, le jeune garçon va vite déchanter.
Avec la même verve ironique et incisive, dans un style rapide et direct, Giuseppe Culicchia, jeune romancier turinois de 31 ans, met au jour et dénonce les embrigadements de la société capitaliste moderne jusque dans ses formes les plus perverses. Ses personnages sont comme de grotesques pantins pris dans l'absurde tourmente du rendement où toute trace d'individualité se trouve finalement gommée par la puissance normalisatrice du code-barre, des marques et des messages télévisés. Face à ce morne constat, Giuseppe Culicchia manifeste un humour féroce avec une belle vitalité d'écriture.
On l'imagine littérature au poing comme d'autres brandissent des banderoles. Réjouissant.
Maïa Bouteillet
http://www.lmda.net/mat/MAT02268.html
| Mots-clés : | thème littéraire Italie 20ème siècle Jeunesse Mal de vivre Turin: Italie Relation parent-enfant classe sociale hiérarchie sociale société de consommation solitude développement de la personnalité maturité objecteur de conscience service national antimilitarisme comportement social perception d'autrui perception de soi adolescence relation homme-femme humour vie quotidienne | Type : | texte imprimé ; fiction | Genre : | roman | En ligne : | http://italopolis.italieaparis.net/wiki/giuseppe-culicchia |
|  |